Marquer des buts, c’est son job. Babacar Fall a quitté le football de plage, de retour du Mondial de Dubaï, avec des records en bandoulière. D’abord celui du meilleur buteur sénégalais toutes compétitions confondues, avec 99 réalisations. Il est aussi le meilleur artificier africain en Coupe du monde avec 24 buts, devançant de deux longueurs Jean Koukpaki.Bien qu’ayant raccroché et concentré maintenant sur son équipe, le «Yeumbeul Beach Soccer» qu’il coache, Babacar (34 ans) a l’esprit aux Seychelles où ses anciens coéquipiers sont en mission dans ce Mondial 2025 où ils comptent aller jusqu’au bout.Avec Le Quotidien, l’homme aux 142 capes et dont le palmarès force le respect, fait un bref survol du premier tour et se projette sur les quarts où les Lions vont jouer l’Italie, cet après-midi.Par Hyacinthe DIANDY – Babacar, bien qu’étant loin des Seychelles, j’imagine que vous suivez de près le Mondial de vos anciens coéquipiers ?

Ah oui ! D’ailleurs je suis souvent en contact avec le sélectionneur Ngalla Sylla et les autres membres du staff. Avec mon expérience et avec tout ce que j’ai vécu avec ce groupe, je me sens concerné même en étant loin.
Justement, bien qu’étant étant loin des Seychelles, vous avez suivi les trois matches du premier tour des Lions, lequel vous avez le plus aimé ?
Forcément c’est le dernier match contre le Chili (7-3), avec au bout un carton plein historique. Là on sent que l’équipe monte en puissance, avec des certitudes dans le jeu et une grosse envie et de la détermination. Et je ne suis pas surpris pour les ayant vus aux entraînements avant leur départ de Dakar. C’est le fruit d’un long travail avec des joueurs qui écoutent bien leur coach.
Comment voyez-vous les quarts contre l’Italie ?
Comme on dit les choses sérieuses commencent. Contre l’Italie, ce ne sera pas facile surtout pour une équipe d’expérience et qui court derrière un premier sacre en Coupe du monde. Pour passer il faudra que les joueurs soient patients, en évitant certaines fautes, les balles arrêtées et les reprises de volée, un domaine où les Italiens excellent. Mais au vu de ce que les Lions ont montré au premier tour, ils ont les armes pour passer.
Après 13 ans de carrière internationale, vous avez raccroché, avec cependant un palmarès XXL, difficile à battre…
Effectivement, après 7 participations à une Can et 7 à une Coupe du monde, j’ai gagné 6 fois la Can et inscrit 99 buts, toutes compétitions confondues, en 142 capes. Avec mes 24 buts, et malgré ma retraite, je détiens toujours le record du meilleur buteur africain au niveau Mondial. J’ai été deux fois meilleur buteur de la Can, avec un premier titre décroché en 2011 alors que je faisais officiellement mes premiers pas avec la sélection nationale. J’ai été aussi élu 2 fois meilleur buteur de la Can, en 2011 et 2016.
Avec un tel palmarès, je vais vous taquiner un peu. Vos 99 buts, ça me rappelle Henri Camara (tous les deux portaient le Nr 7). Vous pouviez attendre le 100e but avant de raccrocher…
Vous avez raison. Et cela aurait été une manière de marquer un peu plus l’histoire en devenant un centenaire (Rire).
hdiandy@lequotidien.sn