Mettre le numérique au service des populations les plus éloignées et dont les localités sont difficiles d’accès, tel est l’engagement du gouvernement, via le Fonds de développement du service universel des télécommunications (Fdsut). En ce sens, le ministre de la Communication, des télécommunications et du numérique, Aliou Sall, et les autorités du Fdsut, de l’Artp, de la Sonatel ont procédé, hier, à l’inauguration de l’antenne 4G installée à Gourel Diatta, un village dans la commune de Sinthiou Bocar Aly, dans l’arrondissement de Koulor, département de Goudiry.

Cet événement, explique le ministre, est le résultat issu de la convention signée entre le Fdsut et la Sonatel. Il s’agit de mettre en service 10 nouveaux sites dans les régions de Kolda, Kédougou et Tambacounda.

«Des milliers de nos concitoyens, dans les zones les plus reculées, vivent encore sans accès à internet. Cela limite leur accès aux services essentiels, freine leur insertion dans l’économie et creuse des inégalités que nous ne pouvons plus tolérer», a martelé le ministre, qui présidait la cérémonie. Et selon lui, c’est ce qui fait que le Projet d’accès universel (Pau), porté par les nouvelles autorités, prend tout son sens. Il incarne une volonté claire du chef de l’Etat de faire du Sénégal un pays souverain, où les progrès ne s’arrêtent pas aux frontières des grandes villes.

«Le Pau est en parfaite cohérence avec la Stratégie nationale 2025-2029, plus précisément son objectif 3.5 de mettre en place des infrastructures de connectivité», a indiqué Fatou Blondin Diop, coordinatrice du Fdsut.

Aujourd’hui, grâce au partenariat entre le Fdsut et la Sonatel, Gourel Diatta et les villages environnants sont connectés au réseau 4G, s’est réjouie la coordinatrice.

Aliou Sall d’ajouter que c’est dans cette logique que s’inscrit le New deal technologique, la stratégie numérique nationale que l’Etat déploie à l’horizon 2034. Il rappelle que cette stratégie vise trois objectifs structurants : connecter les zones oubliées, réduire la fracture numérique et jeter les bases d’une souveraineté numérique pleine et entière.

Pour cela, l’Etat va engager le déploiement de la connectivité dans les huit pôles-territoires pour les rendre visibles, interconnectés et très attractifs. Cela passe inéluctablement par la couverture des «zones blanches» et surtout la densification du réseau existant.

Cette action participe d’une volonté plus large qui est de faire du numérique un levier de transformation territoriale, de création d’emplois, pour renforcer les services sociaux de base, entre autres avantages.

D’ailleurs, martèlera la tutelle, l’ambition du gouvernement est de connecter, d’ici à l’horizon 2029, plus de 1550 localités.

Il relève 492 localités sans aucune infrastructure de télécommunications et plus d’un millier d’autres contrées actuellement limitées à la 2G.

Cheikh Omar Ba, un habitant de la contrée, se réjouit de l’avènement de la 4G : «Grâce à cette antenne, nous sommes connectés au 4G. C’est très important. Auparavant, nous passions une journée entière pour télécharger ou envoyer un petit fichier. Avec la 4G installée, nous sommes peinards.»
Par Abdoulaye FALL(Correspondant) – afall@lequotidien.sn