Oussouye – Déminage humanitaire : L’Inde va déminer environ 70 mille m2 en Casamance

Un projet de déminage, financé par le gouvernement indien, a été lancé mardi à Niassya, dans le département d’Oussouye. Le projet vise à débarrasser des mines terrestres et autres restes d’explosifs de guerre, une superficie de 69 mille 596 mètres carrés. Par Khady SONKO –
Le gouvernement indien accompagne le Sénégal dans le processus de retour de la paix en Casamance. Par l’intermédiaire du Fonds Inde-Nations unies pour le partenariat au développement, l’Inde a autorisé le financement d’un projet d’une valeur de plus de 580 millions de francs Cfa pour le déminage de la Casamance. «A travers son soutien, l’Inde contribue à la sécurité des populations de la Casamance. Aujourd’hui, nous posons un jalon essentiel dans le processus de reconstruction de la Casamance, qui est un poumon de l’émergence économique du Sénégal», a salué la ministre de l’Intégration africaine et des affaires étrangères.
Yassine Fall lançait, mardi dernier à Niassya, dans le département d’Oussouye, ce projet de déminage pour le développement en Casamance. A terme, le projet doit permettre de dépolluer une superficie de 69 mille 596 mètres carrés. Selon la ministre de l’Intégration africaine et des affaires étrangères, «ce projet contribuera notamment à restaurer la confiance des communautés déplacées pour qu’elles reviennent et démarrent des activités génératrices de revenus et la construction économique de la région».
«Le projet présente une étape cruciale dans la réhabilitation de la Casamance, permettant de résoudre les problèmes de sécurité immédiats et de restaurer la dignité et la stabilité économique des communautés affectées», a souligné Yassine Fall.
Selon l’ambassadeur de l’Inde au Sénégal, ce projet soutient les efforts du gouvernement sénégalais pour le déminage et la restitution des terres déminées aux populations des départements de Bignona et Oussouye. Il renforce ainsi le processus de retour et de réinsertion des personnes déplacées, et la reconstruction du tissu social et économique.
«L’Inde entretient avec le Sénégal des relations étroites et amicales, fondées sur le respect mutuel et des valeurs communes», a rappelé Dinkar Asthana.
Pour la coordonnatrice-résidente des Nations unies au Sénégal, ce projet d’un montant d’un million de dollars américains, sur 18 mois, va contribuer au renforcement de la paix, de la stabilité et de la cohésion sociale dans la région. «Il s’inscrit dans la stratégie anti-mine qui ambitionne de faire du Sénégal un pays sans mine. Ce projet est lancé pour un retour définitif de la paix en Casamance, le désenclavement et la prise en charge des besoins des populations déplacées», a indiqué Aminata Maïga.
Le conflit armé lié à la rébellion du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) a laissé des séquelles profondes, notamment la contamination par les mines et d’autres restes d’explosifs de guerre. Cette situation a entraîné des déplacements massifs de populations, un appauvrissement économique et une insécurité alimentaire.
«Ce projet représente une étape cruciale dans la réhabilitation de la région de Casamance, non seulement en répondant aux problèmes immédiats de sécurité, mais aussi en restaurant la dignité et la stabilité économique des communautés affectées», a soutenu le diplomate indien. D’après la cheffe du bureau Pnud-Casamance, Fatou Binta Fall, une superficie de 69 mille 596 mètres carrés sera débarrassée des mines terrestres et autres restes d’explosifs de guerre. Le Pnud mènera le projet en collaboration avec le gouvernement du Sénégal, plus particulièrement le Centre national d’action anti-mines au Sénégal (Cnams).
ksonko@lequotidien.sn