Goudomp – Convergences culturelles : La culture balante s’exprime à Djibanar

Le village de Djibanar, dans le département de Goudomp, est en train de faire sa toilette pour accueillir des hôtes de marque du groupe ethnique balante à partir de ce vendredi et ce, jusqu’au dimanche matin. Les rues, les concessions et tous les lieux recevant du public sont rendus propres pour mettre à l’aise les invités de la première édition du «Rendez-vous de la culture balante». Le monde culturel de ce groupe ethnique, installé entre les 2 rives du fleuve Casamance et en Guinée-Bissau, en majorité, a choisi les Lébous (groupe ethnique) comme invités d’honneur de ce festival. Les objectifs visés à travers l’organisation de ces convergences culturelles sont de célébrer et magnifier la diversité culturelle et ethnique du Sénégal tout en faisant la promotion de la langue balante au sein des communautés habitant la province du Balantacounda et du Boudié (département de Goudomp). D’ailleurs, un des slogans phares de cet événement est : «Je suis balante, donc j’existe.» Une façon de fouetter la fierté d’être balante chez la jeune génération. Ce n’est pas tout. «L’idée de ce festival est de faire du Balantacounda et du Boudié (autre province habitée par des Balantes) des destinations culturelles de référence. C’est d’ailleurs l’objectif du label «Balantacounda sur scène» et son partenaire, la «Plateforme des arts du spectacle et de la scène», informe le consultant culturel Abdou Aziz Guèye, promoteur de l’événement. Une manière pour le concepteur de ce projet de festival de mettre la lumière, le temps d’un week-end, sur la culture balante, de faire voir et admirer toute sa richesse, et inscrire ce rendez-vous dans l’agenda culturel national.
Dévoilant le menu des activités, le promoteur Abdou Aziz Guèye a révélé : «Il y aura des veillées culturelles, une conférence sur l’impact de la culture dans le Balantacounda, une visite des sites et patrimoines culturels de Djibanar, une course de pirogues, une compétition de lutte pour enfants, un concours culinaire et un carnaval.» Ce festival se déroule à un moment où les membres du groupe se battent pour que la langue balante, déjà codifiée, soit une langue d’enseignement. Car rien n’est plus frustrant de s’entendre dire que «dans les écoles élémentaires du Balantacounda, seules les langues mandingue et pulaar sont enseignées. La langue balante n’a pas encore rempli les critères scientifiques pour être une langue d’enseignement». C’est à débattre !Par Abdoulaye KAMARA – akamara@lequotidien.sn