Participation au Dialogue national : MACKY, COMBIEN DE DIVISIONS ?

Les différents partis de l’opposition se retrouvent aujourd’hui pour essayer de mettre en place des consensus sur certains points avant le rendez-vous du 28 mai, comme la réforme du système électoral, le statut du chef de l’opposition, la révision du système de parrainage, les missions de la Cena.
Par Bocar SAKHO – Finalement, tout le monde participe au dialogue politique prévu ce mercredi à Diamniadio, terre où est marqué sur le marbre, l’héritage de Macky Sall dont le parti est le plus grand absent de ce rendez-vous qu’il a lui-même institutionnalisé. Mais, le contexte politico-judiciaire est l’explication sortie par les apéristes pour justifier leur boycott (voir encadré).
Ce lundi, les partis de l’opposition, qui ont validé leur participation, se rencontrent à l’initiative de M. Aly Ngouille Ndiaye, président du Parti pour la souveraineté et le développement, (Psd-Njariñ) et ancien ministre de l’Intérieur, organisateur des dialogues politiques de 2018 et 2019, avec comme objectif d’établir une approche commune, structurée et réfléchie, garantissant une contribution active et cohérente au Dialogue national. «Les partis souhaitent ainsi défendre, avec force et unité, les intérêts du Peuple, tout en formulant des propositions pertinentes pour l’avenir du pays», souligne l’initiateur.
Aujourd’hui, l’opposition va arriver à co-construire des consensus forts à poser sur la table du dialogue politique dont les plus saillants restent la réforme du système électoral, le statut du chef de l’opposition, la révision du système de parrainage, de la Commission électorale autonome (Cena), la judiciarisation de l’espace public.
Il faut noter que «les discussions seront organisées autour de trois axes principaux : démocratie, libertés et droits humains, rationalisation des partis politiques et du calendrier républicain, encadrement du financement des partis politiques, reconnaissance du statut de l’opposition et de son chef», pour le 1er axe. Le deuxième axe, portant sur le processus électoral, va aborder les questions relatives aux «modalités d’organisation du parrainage et de l’inscription automatique sur le fichier électoral via la Carte nationale d’identité biométrique Cedeao, étude sur les spécifications techniques du bulletin unique, opportunité d’un audit du fichier électoral, numérisation du processus électoral, vote des personnes en détention». Le troisième axe va concerner les «réformes institutionnelles et organes de gestion des élections». Celles-ci, selon les auteurs du document, porteront sur «le système électoral le mieux adapté au système politique sénégalais, la place de la Justice dans le processus électoral, les autorités en charge des élections et des médias».
Il faut savoir que le dernier dialogue politique, qui avait discuté de 36 sujets, avait enregistré 27 points d’accord et 8 points de désaccord dont les missions du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), de la Commission électorale nationale autonome (Cena).
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