Pour faciliter le déplacement des populations dans le cadre de la Tabaski, l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), en partenariat avec Air Sénégal et Transair, met en place des vols spéciaux entre Dakar, Saint-Louis et Tambacounda, au départ de l’Aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Yoff.

Par Ousmane SOW – Le rêve est beau. Au départ de l’Aéroport militaire de Yoff, des vols spéciaux relieront Dakar, Saint-Louis et Tambacounda. Une initiative qui, selon Cheikh Bamba Dièye, Directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), vise à faciliter le déplacement des populations dans le cadre de la Tabaski. «C’est une ambition que nous avons, conformément aux directives du Conseil interministériel sur l’Aibd et Air Sénégal, de faire vivre les aérodromes à l’intérieur du pays. Et nous sommes en train d’atteindre cet objectif-là», a déclaré Cheikh Bamba Dièye, qui a lancé l’opération hier, à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Ainsi, l’opération s’appuie sur une remise à niveau technique de l’Aéroport militaire de Yoff, rendue possible grâce à la collaboration de l’Armée de l’air et des acteurs de la plateforme. «Nous espérons vraiment finaliser les travaux le plus tôt possible, de préférence bien avant la Tabaski», assure le Dg de l’Aibd, ajoutant que les équipes travaillent 24 heures sur 24 pour mettre l’ensemble des équipements aux normes, «puisque la volonté ici, c’est de servir les citoyens, d’être toujours dans l’innovation, faire en sorte que les Sénégalais entrent de plain-pied dans la modernité». A l’en croire d’ailleurs, au-delà de la Tabaski, ce sont les bases d’un nouveau maillage aérien qui sont en train de se mettre en place. «L’objectif que nous visons, c’est la quotidienneté des liens entre la capitale et les autres coins du pays. Nous avons commencé ce travail depuis plus d’un an. Et beaucoup de milliards ont été dépensés pour que les Sénégalais puissent profiter de l’avion», explique-t-il.

Cependant, dans cette dynamique, plusieurs aéroports régionaux sont en cours de réhabilitation. «Matam va bientôt finir, Ziguinchor aussi, Kédougou est opérationnel, Tambacounda est opérationnel, Saint-Louis est opérationnel», se félicite Cheikh Bamba Dièye. Sans doute, il y voit dans cette démarche un levier majeur pour l’équité territoriale et la modernisation du transport. «Cela parle de décentralisation moderne, de jonction entre les communautés et les territoires de notre pays», affirme-t-il, tout en soulignant que «le but, c’est de permettre aux Sénégalais, partout, de joindre n’importe quel autre point du pays en moins de 30 minutes par avion». En ligne de mire, une baisse significative des coûts pour les usagers. «L’avion n’a pas de secret : plus il y a de passagers, plus les prix vont baisser. Si beaucoup de Sénégalais arrivent, les compagnies n’auront d’autre choix que de baisser les prix», promet-il, appelant les Sénégalais à faire confiance à cette alternative moderne. Toutefois, avec ces vols spéciaux, l’Aibd espère donc non seulement désengorger les routes pendant la Tabaski, mais surtout instaurer une culture du transport aérien intérieur. «Notre ambition, c’est de convaincre les citoyens que l’avion est un outil de transport disponible, moderne et surtout pas cher», conclut-il.

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