Le Sénégal rend visite à l’Irlande et l’Angleterre, les 6 et 10 juin. Deux matchs amicaux contre deux équipes aux styles assez similaires, avec surtout en commun les caractéristiques du «jeu british», basé sur la haute intensité et qui nécessite, entre autres, des qualités physiques. Justement, les Lions sauront-ils répondre présents ? Le Quotidien a recueilli l’avis de Souleymane Diallo et Assane Faye, respectivement sélectionneur et préparateur physique des Lions locaux.Par Hyacinthe DIANDY –

 Pour la trêve internationale de ce mois de juin, on peut dire que Pape Thiaw et ses Lions n’ont pas choisi la facilité, en allant défier dans leur jardin l’Irlande et l’Angleterre, les 6 et 10 juin.

En effet, aller se frotter à ce football britannique, basé sur la haute intensité, ne sera pas un exercice aisé pour les coéquipiers de Kalidou Koulibaly dont certains avaient même la tête aux vacances, fin de saison oblige.

Mais il est vrai que quand le devoir les appelle, ils sont prêts à mettre en veilleuse ces moments de détente, le temps de faire face à ce «jeu british» qui demande beaucoup de qualités, physique et athlétique.

Justement, dans ce domaine (physique et athlétique), le Sénégal s’y connaît pour l’avoir démontré sur les terrains d’Afrique et du monde. Et c’est peut-être le premier «fait de jeu» auquel les champions d’Afrique 2021 auront droit, autant sur la pelouse de l’Aviva Stadium de Dublin ce vendredi que sur celle du City Ground de Nottingham mardi prochain.

Etre présent dans les duels et sur les 2es ballons
Une évidence quand on défie des équipes anglaises, selon Souleymane Diallo, sélectionneur des Lions locaux. «D’une manière générale, le football de haut niveau est basé sur la haute intensité qui nécessite forcément des qualités physiques, mais surtout des qualités mentales», soutient l’ancien adjoint de Serigne Saliou Dia et champion d’Afrique avec les U17.

Son collègue, Assane Faye, préparateur physique à Diambars et membre du Staff technique de l’Equipe nationale locale, est du même avis : «Forcément, il y aura de l’impact. Dans des matches de ce genre, sur le plan athlétique, si tu n’es pas capable de répondre à l’impact, si tu n’es pas capable de répéter les efforts à haute intensité, ça va être très difficile pour le Sénégal. Surtout face à l’Angleterre qui a beaucoup de joueurs qui jouent au plus haut niveau. Parce que, quelle que soit la stratégie, quel que soit le plan de jeu que tu veux mettre en place, si tu n’es pas prêt au niveau intensité, ce sera compliqué, parce que l’adversaire ne te laissera pas le temps de le faire.»

«Pape Thiaw devra s’adapter… tout en restant dans son projet de jeu»
D’où la question : faut-il s’adapter à ce «jeu british» ou proposer d’autres alterna­tives en restant dans ses principes de jeu ?

Assane Faye répond : «En fait, il y deux options : soit tu t’adaptes à ton adversaire, soit tu restes dans ta façon de jouer. Et à mon avis, à la place du sélectionneur, et comme il vient d’arriver, il doit rester fidèle au développement de son projet de jeu.»

Le préparateur physique est rejoint par Souleymane Diallo : «Je pense que Pape doit rester dans ses principes de jeu. A savoir : avoir un plan de jeu basé sur un bloc (offensif comme défensif), être prêt à gagner les duels et surtout les 2es ballons défensifs. En clair, avoir une flexibilité dans le jeu, situationnelle et numérique.»

En somme, Pape Thiaw, fort de ses certitudes, devra donc s’adapter… pour ne pas subir.
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