Coopération dans le domaine des pêches : Dakar et Bissau signent un nouveau protocole

L’axe Dakar-Bissau se dote d’un nouveau protocole marquant la reprise de la coopération dans les activités de pêche, interrompues depuis juillet 2024 à la suite des deux prolongations sur la demande de la partie sénégalaise. La ministre des Pêches et des infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf, et son homo- logue Bissau-guinéen, Mário Musante da Silva Loureiro, ont signé ledit protocole hier, lors d’une cérémonie au Courtyard de Diamniadio. «Le protocole d’application dont nous entérinons aujourd’hui la signature, constitue un cadre juridique et opérationnel visant à renforcer la coopération dans le domaine de la pêche maritime en vue de consolider un partenariat stratégique, durable et mutuellement bénéfique», a indiqué Dr Fatou Diouf. «Au- delà des échanges institutionnels, il favorise les interactions entre les acteurs économiques du secteur par l’amélioration de leurs moyens d’existence durables», a poursuivi la ministre, notant que le protocole s’inscrit dans la dynamique de coopération sud-sud portée par le nouveau régime. Suivi-évaluation des activités de pêche, renforcement de la collaboration dans les domaines de la surveillance maritime et de la recherche scientifique, renforcement des capacités centré sur la formation des ressources humaines sont, entre autres, quelques dispositions novatri ces du nouveau protocole d’une validité de 2 ans. «Selon les instruments internationaux dont nous sommes tous signataires, l’accès aux ressources doit se faire sur la base d’une compensation juste et équilibrée. C’est dans cette perspective et sur la base de la relation traditionnelle d’amitié et de coopération que j’ai proposé à mon équipe de négociation qu’elle travaille à la conclusion d’un nouveau protocole d’accord de pêche entre la Guinée-Bissau et le Sénégal dans le but d’assurer un bénéfice mutuel pour les deux parties», a souligné pour sa part, M. Loureiro.
«Toutefois, au-delà de l’expérience acquise dans la mise en œuvre des protocoles précédents, nous sommes conscients des défis qui nous attendent. Comme dans les négociations, il est de la responsabilité des parties de rechercher des solutions aux défis et problèmes futurs qui, à coup sûr, ne manqueront pas de se poser au cours de leur mise en œuvre», a-t-il indiqué, se disant optimiste pour ce nouveau protocole. A travers la nouvelle convention, le Sénégal dispose d’un quota pouvant être révisé à tout moment, alors que les taxes connaissent en même temps une légère hausse (7.5% pour la pêche maritime et 2.5% pour la pêche industrielle). Une nouvel- le taxe dite contribution au Fonds de développement de la pêche posée par la partie guinéenne fera l’objet de discussions ultérieures.
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