Il ne faut surtout pas fâcher Son Excellence Umaro Sissoco Embaló

Décidément, nos Affaires étrangères ont du boulot avec les Américains… On se remet à peine des fortes émotions que nous procure le risque de voir bientôt les Sénégalais interdits d’entrée chez Trump, passeport diplomatique ou pas, que l’on apprend que les demandes de visa de nos Lionnes du basket viennent d’être recalées par l’ambassade américaine.
Elles doivent préparer l’Afrobasket qui se tient à Abidjan sous peu, et la Fédération trouve chic d’aller chercher l’inspiration au pays de Michael Jordan. Souci : c’est aussi le pays de Donald Trump, qui ne cache pas son aversion pour, comme il nous appelle, «les pays de merde» dont les documents administratifs sont sujets à caution…
Vous savez bien, il y a depuis toujours de drôles de zèbres et de gazelles qui n’ont pas vraiment des manières de diplomates chevronnés, mais qui en exhibent le passeport dûment délivré par nos autorités.
Je suppose que l’inquiétude grandissante des Américains se justifie aussi par la qualité des zouaves qui séjournent chez eux. Y’en a quelques-uns sur les réseaux sociaux, qui ne cachent pas avoir financé des cocktails Molotov -c’est dû au niveau de notre haute technologie locale- à coups de millions de dollars, pour combattre la dictature sanguinaire de l’Apériste errant.
Imaginez un peu ce que ce serait si ces braves compatriotes venaient d’un pays qui détient l’arme atomique et des usines d’armement… S’ils mettent à exécution la menace, en représailles on rapatriera Souleymane Bachir Diagne et les p’tits intellectuels amerloques finiront par réfléchir comme Trump.
Alors, le camouflet de Aïssatou Diop Fall au sinistré de la Communication, on en parle ? Non ? J’allais me permettre des méchancetés gratuites, mais il semble que les effets de l’article 80 pourraient s’étendre jusqu’aux malappris qui oseraient offenser même le chauffeur du Président. Imaginez, qu’on raille un de ses honorables ministres…
Bon, sortons vite de là. Y’a des sujets plus exaltants chez nos huit milliards de voisins, comme dirait Rfi.
Serait-ce le commencement de la fin du monde ? Pendant qu’Israël et l’Iran échangent des tirs de missiles, et que le globe terrestre entier retient son souffle au point d’en oublier le conflit entre la Russie et l’Ukraine, une autre superpuissance planétaire menace d’entrer dans la danse : la… Guinée-Bissau, par la voix de son Président, Umaro Sissoco Embaló, qui menace les belligérants, s’ils continuent, de «prendre les mesures appropriées pour y mettre un terme».
Je suis terrifié à l’idée qu’il pourrait cracher par terre ou, pire, les priver tous les deux de noix de cajou, le principal produit d’exportation de notre redoutablement puissant voisin. Son Excellence Umaro Sissoco Embaló serait capable de traîner jusqu’au petit coin ces petits voyous de clairière que sont Benyamin Netanyahou et Masoud Pezeshkian en les tirant par les oreilles, après leur avoir administré une vigoureuse fessée.
Il faudrait alors au Tsar de Bissau se rendre à 8274, 9 km de son Kremlin pour administrer des coups de pied au derrière du garnement israélien, ou 10 226 km de son bunker antiatomique pour botter les fesses au délinquant iranien.
Pour rappel, l’empire bissau-guinéen compte 2, 153 millions d’âmes torturées par un revenu moyen annuel de 951, 24 dollars américains authentiques, soit 542 550 francs Cfa par tête de pipe. Il fait un peu pitié, comparé à l’Iranien moyen qui gagne l’équivalent de 2 545 390 francs Cfa par an ou l’Israélien ordinaire, qui en serait, ce saligaud, à 30 005 940 francs Cfa par an.
Y’a pas que l’argent dans la vie, n’est-ce pas ?
Le hic de l’expédition punitive du Tsar bissau-guinéen est que Netanyahou possède l’arme nucléaire et l’on soupçonne son alter ego iranien de la dissimuler quelque part dans un recoin des 1, 648 million de kilomètres carrés de l’ancienne Perse qui compte actuellement plus de 90 millions d’habitants, dix fois plus que les Israéliens qui ne seraient que 9, 7 millions. On est tout de même loin du géant bissau-guinéen, n’est-ce pas ?
Tout ceci mérite donc réflexion sérieuse.
Pour ma part, au sujet de la tonitruante déclaration de Son Excellence Umaro Sissoco Embaló, je me demande en puisant au plus profond de mon questionnement philosophique, s’il faut en rire ou en pleurer…
Ceci dit, je quitte chez moi pour aller chez moi, jusqu’à la semaine prochaine.