L’insuffisance des ressources financières compromet la mise en œuvre des programmes d’équité et entrave l’accès aux services sociaux de base pour les populations vulnérables, a déclaré, mardi, la ministre de la Femme et des solidarités, Maïmouna Dièye. «La question des financements, des projets et programmes, notamment ceux portant sur l’équité territoriale, demeure entière», a-t-elle dit.

Maïmouna Dièye s’exprimait à la cérémonie d’ouverture de la session du Copil (Comité de pilotage) consacrée à l’examen et à l’approbation des rapports d’exécution annuelle des plans de travail et budget annuel 2024, ainsi que de l’état d’exécution de leur Plan de travail de budget annuel (Ptba) 2025 au premier trimestre.

La ministre de la Femme et des solidarités a prôné l’effort de mobilisation soutenu pour diversifier les ressources. «Nous devons, à cet égard, faire preuve de proactivité et d’innovation dans la recherche pour la diversification des sources de financement public et privé, et surtout renforcer la mutualisation pour une meilleure allocation des ressources», a-t-elle dit.

Elle a aussi appelé à «un effort accru» pour «l’exploration des possibilités de financements innovants». Mme Dièye a souligné avoir adressé une correspondance à son collègue chargé de l’Economie, du plan et de la coopération, en vue de solliciter l’accompagnement de l’Unité nationale d’appui aux partenariats public-privé (Unap).

«Cette initiative, combinée aux efforts entrepris au sein du ministère de la Famille et des solidarités, constituera sans nul doute un début de solution face à la lancinante problématique du financement des projets et programmes […]», a-t-elle indiqué.

Maïmouna Dièye a souligné que la session du jour permet de «passer en revue les réalisations des programmes en 2024 et au premier trimestre de 2025». «Cet exercice, au-delà de la dimension suivi-évaluation, permet de fixer davantage le cap vers l’idéal d’un Sénégal juste et prospère, où aucune partie du territoire ne sera laissée en rade», a-t-elle ajouté.

La présente session se tient dans un contexte national marqué par une complexité de la situation budgétaire et des incertitudes, a-t-elle fait savoir. Pour la ministre, cette situation a conduit «à la mise en place de stratégies pour renforcer la transparence, améliorer la gestion de la dette et mobiliser des ressources pour financer les projets de développement».