La cérémonie d’installation, hier, de 16 fédérations sportives, nouvellement élues, offrait l’occasion à la ministre des Sports d’éclairer ces dernières sur les conditions d’un retour au Stade Léopold Senghor où elles avaient leurs locaux. Une question que Mme Khady Diène Gaye a esquivée.Par Amadou MBODJI –

 Les fédérations sportives vont-elles reprendre leurs sièges au Stade Léopold Senghor ? On n’en sait rien pour le moment. Le mouvement sportif, qui espérait d’être éclairé par la ministre en charge des Sports hier, lors l’installation des bureaux fédéraux, n’ont reçu aucune réponse allant dans ce sens.

D’ailleurs, Madame Khady Diène Gaye a esquivé la question qui lui a été adressée par Issa Mboup, ancien-président de la Fédération sénégalaise de tennis et par ailleurs vice-président du Cnoss.

«Certaines fédérations avaient déjà des bureaux ici au Stade Senghor. Après réhabilitation, elles n’ont pas repris leurs bureaux. En tant qu’institution, et à partir du moment que vous allez intervenir, nous vous laissons la primeur de la réponse. A tout seigneur, tout honneur», avait dit, dans son discours, le président Mboup.

Dans son intervention, la patronne du sport sénégalais a esquivé la question. Préférant axer sa prise de parole sur le menu du jour, à savoir «l’installation de bureaux de fédérations sportives». Des bureaux que la ministre considère comme des «vice-ministres des Sports», parce qu’investis «d’une mission de service public». Mme Khady Diène Gaye faisant référence à la délégation de pouvoir qui leur est conférée. Avant de réaffirmer la création d’un fonds pour développer le sport et la signature de conventions d’objectifs.

«Dans cet élan, un fonds national de développement du sport est d’ailleurs prévu dans le cadre de la réforme en cours. Dès 2026, des conventions d’objectifs seront établies et signées entre mon ministère et vos fédérations sportives, pour une collaboration encore plus ciblée et efficace», souligne-t-elle.

Pour Mme Gaye, de grands défis attendent le mouvement associatif, qui tournent autour de «la modernisation du cadre législatif et réglementaire, le renforcement du statut de nos sportifs, en assurant leur formation et leur reconversion».

Président de la Fédération de tennis pendant plus d’une décennie, Issa Mboup, venu représenter Diagna Ndiaye, président du Cnoss, est mieux placé pour mesurer l’énormité de la tâche qui attend les présidents nouvellement élus.
«Cette présidence, messieurs les présidents de fédération, vous confère assurément une notoriété, mais elle vous impose avant tout une charge de travail souvent réalisée avec beaucoup d’efforts et de sacrifices dont les résultats ne sont pas immédiats. Mais je pense que pour surmonter ces difficultés, il faut un esprit de groupe… et une résilience à toute épreuve, et ne jamais céder.»

Parlant des Joj 2026 que le Sénégal, en tant que premier pays africain, va organiser, Issa Mboup de souligner que les présidents de fédération nouvellement élus seront les «architectes» de cet événement historique en collaboration avec toutes les parties prenantes.
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