Rapport d’exécution budgétaire 1er trimestre 2025 : LE SÉNÉGAL SE NOURRIT DE DETTES

Les charges financières de la dette au cours du premier trimestre 2025 se sont élevées à 225, 24 milliards de francs Cfa, soit 24, 16% des prévisions de la Loi de finances initiale (Lfi) 2025. Comparées à la même période de l’année précédente, les charges financières ont augmenté de 43, 57 milliards de francs Cfa, soit 23, 98%. C’est du moins ce qui ressort du Rapport d’exécution budgétaire (Rebt) du 1er trimestre 2025 rendu public, hier, par le ministère des Finances et du budget.
Par Dialigué FAYE – Les charges liées à la dette continuent de peser sur le budget national. Au cours du premier trimestre 2025, les montants qu’a décaissés l’Etat du Sénégal pour rembourser ses créances a augmenté. D’après le Rapport d’exécution budgétaire (Rebt) du 1er trimestre 2025, ces dépenses sont élevées à «225, 24 milliards de francs Cfa, soit 24, 16% des prévisions de la Loi de finances initiale (Lfi) 2025. Comparées à la même période de l’année précédente, les charges financières ont augmenté de 43, 57 milliards de francs Cfa, soit 23, 98%». Cette hausse, mentionne le document, «est imputable aux charges de la dette intérieure et extérieure qui ont augmenté respectivement de 25, 44 milliards et 18, 13 milliards de francs Cfa».
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«Les dépenses de personnel exécutées au 31 mars 2025 s’élèvent à 357, 07 milliards de francs Cfa, soit un taux d’exécution de 24, 04% sur des crédits ouverts de 1485, 50 milliards. En glissement annuel, les dépenses de personnel ont évolué de 3, 58 milliards en valeur absolue et 1% en valeur relative», relève le Rebt. Il est précisé que lesdites dépenses «sont principalement portées par les secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle avec un montant de 189, 900 milliards de francs Cfa, soit 54, 25% du total. Ces secteurs sont suivis par les secteurs des forces de défense et de sécurité 84, 26 milliards, soit 24, 07%, de la santé, 19, 962 milliards, soit 5, 70%, des finances et de budget, 10, 830 milliards, soit 3, 09%, de la justice, 9, 086 milliards, soit 2, 60% et les institutions constitutionnelles, 7, 378 milliards, soit 2, 11%».
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Les autres secteurs se partagent, selon le rapport, «8, 18% de la masse salariale, soit 28, 649 milliards. L’effectif des agents de la Fonction publique se chiffre à la fin du premier trimestre de 2025 à 186 205 agents, soit une progression de 1, 4% par rapport au trimestre précédent».
Dépenses globales réalisées à hauteur de 1419, 45 milliards
Quid des dépenses des investissements exécutés par l’Etat ? Le Rebt mentionne qu’elles ont été «ordonnancées pour un montant de 2, 64 milliards, contre 20, 64 milliards à la fin du premier trimestre de l’année 2024. Ce faible taux se justifie par des procédures de passation de marchés qui ne se dénouent généralement qu’à la fin du premier semestre».
En termes de volume, note le document, «les investissements exécutés par l’Etat constituent la catégorie de dépenses la plus faible. Ce niveau d’exécution est porté par les secteurs de la défense avec un taux de 26, 5%, les Affaires économiques, 25, 5%, la protection de l’environnement, 14, 4%. Cette situation s’explique par des procédures de passation de marchés qui ne se dénouent généralement qu’à la fin du premier semestre pour cette catégorie de dépense.
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Les autres dépenses ordinaires comprennent : les dépenses d’acquisition de biens et services destinées au fonctionnement des services des ministères et des institutions ; les dépenses de transferts courants destinées notamment aux charges d’exploitation d’entités du secteur parapublic ainsi qu’aux transferts aux ménages.
Les dépenses d’acquisition de biens et services ont été ordonnancées à hauteur de 84, 5 milliards, soit 20, 35%. En glissement annuel, elles ont baissé de 5, 38 milliards».
Les dépenses du budget de l’Etat (base ordonnancement) sont réalisées à hauteur de 1419, 45 milliards de francs Cfa, représentant 22, 14% des crédits ouverts au 31 mars 2025.
dialigue@lequotidien.sn