Après les 12 jours de conflit armé entre Israël et l’Iran, mettre fin maintenant à plus de 75 années de conflits entre Israël et la Palestine. Pourquoi ? Comment ?

I. Pourquoi ?
Après l’«Intifada» ou «soulèvement» ou «guerre des pierres» ou «révolution des pierres» débuté en 1987, le conflit entre Israël (puissance militaire étatique assistée ou pas) et le Hamas (non-puissance militaire étatique assistée ou pas) a basculé très tragiquement en conflit armé très asymétrique depuis le 7 octobre 2023. Ceci a occasionné et occasionne encore des tueries par les armes ou par privation de nourriture ou par les deux (02) stratégies combinées trop meurtrières. La conséquence est que ce conflit armé a conduit à une saisine de la Cour pénale internationale (Cpi) pour génocide. Une vie vaut une vie et rien ne justifie sur terre un conflit armé génocidaire.
Malgré les morts actuels en Palestine, la population actuelle vivant à Gaza et celle vivant en Cisjordanie justifient amplement l’existence d’un Etat palestinien indépendant. En effet, beaucoup de pays sont indépendants dans le monde sans avoir cette population vivant à Gaza ou en Palestine. Ceci sans compter aussi les populations palestiniennes réfugiées dans la diaspora.
Avant cette guerre armée, des symboles de la paix entre Israël et la Palestine, Yasser Arafat et l’ancien Premier ministre Israélien Yitzhak Rabin, ont eu le Prix Nobel de la paix en 1994 eu égard à leur travail colossal abattu pour une coexistence pacifique entre Israël et une Palestine indépendante. Si Yitzhak Rabin a été assassiné dans son pays, Yasser Arafat est mort gravement malade en Palestine. Le combat de ces martyrs pour la paix entre Israël et la Palestine ne doit pas être vain.
Le conflit armé entre Israël et l’Iran a été stoppé sans accords écrits mais entre la Palestine et Israël existent, entre autres, des résolutions onusiennes. Les guerres mondiales 14-18 (5 ans maximum) et 39-45 (7 ans maximum) ont abouti à des traités de paix, donc pourquoi pas pour un conflit localisé très asymétrique de plus de 75 ans ou bientôt 100 ans ou un siècle ?
Le Proche-Orient, contrairement aux autres régions ou sous-régions du monde, doit-il être ou mérite-t-il d’être en conflit armé éternel et de génération en génération ? La paix ne vaut-elle pas mieux que la guerre ? Au Sénégal, pays de la «Téranga» ou de l’hospitalité, dans une de ses langues nationales qui est le wolof, il est dit «loudoul diame, diame mo ko gueune» soit, pour tout ce qui n’est pas la paix, la paix est meilleure.
II. Comment ?
1. Renforcer ou mettre en place un gouvernement d’union nationale palestinienne de transition chargé d’organiser dans un futur très proche des élections libres et démocratiques en vue d’avoir des gouvernants formels d’un Etat palestinien. Le conflit armé entre Israël et l’Iran a été stoppé grâce à l’existence de gouvernants formels de ces pays. L’union fait la force. L’histoire récente nous enseigne que des entités ont fait bloc pour avoir leur souveraineté territoriale au moins. La présente histoire nous enseigne aussi que des blocs ou pays disloqués sont dans l’instabilité ou sont exposés à l’instabilité.
2. A la prochaine rencontre de l’Onu sur la Palestine, reconnaître la Palestine comme un Etat indépendant, même si ce ne sera pas par tous les Etats membres de l’Onu. Tous les Etats membres de l’Onu sont-ils présentement reconnus par chacun de ses Etats membres ?
3. Dans un futur Etat palestinien, donner la nationalité palestinienne aux israéliens qui le désirent et déjà établis en Cisjordanie par exemple. Le Saint Coran est composé de 114 sourates. Dans la sourate 109, Al kafiroon, il est demandé de respecter les croyances des autres, que chacun adore ce qu’il adore. Quel message céleste éternel et sublime de coexistence ou cohabitation pacifique !
4. Comme les pays reconnus par l’Onu, renforcer le territoire palestinien en l’organisant en régions ou provinces ou autres entités.
5. Grâce à l’aide internationale : indemniser les différentes victimes du conflit armé israélo-palestinien, reconstruire la Palestine.
6. Prendre exemple sur des pays comme l’Afrique du Sud où un fléau comme l’apartheid a été aboli, vaincu. L’Afrique du Sud est devenue une «nation arc-en-ciel» qui a été dirigée par Nelson Mandela entre 1994 et 1999, qui a remporté une Coupe du monde de rugby en 1995, puis en 2007, puis en 2019 et puis en 2023. Auparavant, en 1993, Nelson Mandela (autorité informelle d’abord) et Frederik Willem de Klerk (autorité formelle parce que président de la République de l’Afrique du Sud de 1989 à 1994 puis Vice-président de la République de 1994 à 1996) ont eu ensemble le Prix Nobel de la Paix en 1993.
Assane SECK (Seckane)
seckassane66@gmail.com.
Retraité. Ingénieur technologue en Génie sanitaire. Masters en Chimie de l’Environnement et en biotoxicologie