aLa Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) va lancer, au cours de cette année, plusieurs chantiers majeurs parmi lesquels une plateforme digitale intégrée et une campagne nationale de sensibilisation et de prospection, a annoncé, jeudi, Ngoné Ndour, présidente de son Conseil d’administration. «Nous allons lancer en 2025, plusieurs chantiers majeurs, notamment une plateforme digitale intégrée avec une application mobile innovante pour moderniser toute la gestion de la Sodav, une campagne nationale de sensibilisation et de prospection avec des messages forts, clairs, adaptés à tous les publics», a-t-elle déclaré. S’exprimant en présence du secrétaire d’Etat à la Culture, Bakary Sarr, elle a souligné que la Sodav compte également procéder à la construction de son nouveau siège, «symbole» de «rayonnement, de gouvernance moderne et de transparence». «(…) et la poursuite de la mise en œuvre de notre plan stratégique décennal avec des chantiers structurants tels que la révision des textes réglementaires, statuts, règlements intérieurs, manuels de procédure, gages de clarté, de conformité et d’efficacité», a-t-elle ajouté. Elle a de ce fait insisté sur la révision de la loi 2008-09 sur le droit d’auteur et les droits voisins, qui demeure une «urgence». Mme Ndour précise que cette loi va assurer la mise à jour des leurs textes «en adéquation avec les réalités actuelles de la création de l’économie numérique et des nouveaux modes d’exploitation des œuvres».
Aly Bathily, directeur gérant de la Sodav, a rappelé qu’ «en 2024, la Sodav a bénéficié d’un appui financier de l’Etat du Sénégal à travers une subvention répartie en quatre virements successifs effectués par le Trésor public, pour un montant global de plus de 385 millions de francs Cfa». S’appuyant sur le rapport annuel de la Sodav, il a ajouté que plus de 578 millions de francs Cfa sur 630 millions ont été répartis aux ayants droit, en 2024, soit une répartition de 91, 68%. «Les 8, 32% des montants perçus ont été affectés aux charges. Ce taux ne doit pas être interprété isolément, mais en tenant compte de cette intervention de l’Etat qui allèges les charges internes et renforce l’impact direct des perceptions sur les bénéficiaires», a-t-précisé.
Aps