Emission de titres publics au 1er trimestre : 352 milliards levés

Au Premier trimestre 2025, le Sénégal a levé un volume cumulé de 352, 3 milliards de francs Cfa, par le biais d’émissions de titres publics, pour renforcer son budget et financer les projets de développement.
Par Dialigué FAYE – Chaque semaine, les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) procèdent à des émissions de titres publics pour renforcer leur budget et financer leurs projets de développement.
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Ainsi, au cours du premier trimestre 2025, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a organisé, pour le compte du Trésor public sénégalais, sept émissions de bons du Trésor et huit émissions d’obligations du Trésor. S’agissant des bons du Trésor, rapporte la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), «pour un montant global des soumissions retenues de 130, 5 milliards de francs Cfa, les adjudications ont révélé un taux moyen pondéré de 6, 8% et un taux marginal de 6, 7%. En ce qui concerne les obligations du Trésor, les adjudications retenues se sont établies à 221, 7 milliards de francs Cfa, pour un prix moyen de 9581, 0 francs, en repli de 0, 3% par rapport à la même période de l’année précédente». Au total, renseigne la Dpee, «le volume cumulé des ressources levées par le biais des émissions de titres publics au cours du premier trimestre 2025 s’élève à 352, 3 milliards de francs Cfa».
Pour rappel, dans le cadre de la Loi de finances rectificative (Lfr) 2025 adoptée le samedi dernier à l’Assemblée nationale, le montant global du besoin de financement de l’Etat du Sénégal est arrêté à 5715, 54 milliards de francs Cfa, soit un besoin de financement additionnel de 1141, 7 milliards de francs Cfa par rapport à la Lfi 2025.
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Ce besoin, d’après le texte, est imputable essentiellement «à la hausse de l’amortissement de la dette, de l’apurement des arriérés et de la hausse prévue des tirages pour les prêts projets. Pour la couverture de ce besoin, en plus et au-delà des montants attendus des emprunts projets et programmes, l’Etat compte renforcer, dans le cadre de sa stratégie d’endettement, le recours au marché intérieur, notamment par appel public à l’épargne pour un montant total de 1190, 7 milliards de francs Cfa dont 620 milliards au titre de la gestion active de la dette». Une telle option, d’après les autorités, «permet de réduire les risques de change, de taux variable, et offre une plus grande résilience par rapport aux chocs extérieurs.
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Egalement, dans le cadre de la diversification des sources de financement et des investisseurs, l’Etat compte recourir à la finance islamique (Sukuk) pour tirer profit de ce marché et réduire le risque de concentration.
Par ailleurs, dans l’optique de préserver les marges de viabilité de la dette, le recours aux financements concessionnels et la gestion active de la dette seront privilégiés».
dialigue@lequotidien.sn