La Direction de la prévention et de la gestion des inondations (Dpgi) a mis en place une plateforme d’alerte et de sensibilisation des populations aux ris­ques d’inondations, a-t-on appris de son chef, Madické Cissé.
Cette plateforme logée à la Dpgi, à Dakar, est utilisée pour la production d’images satellitaires et météorologiques, partout au Sénégal, selon M. Cissé.
Equipée d’un centre d’appels, elle est reliée à toutes les mairies et préfectures, a-t-il signalé dans un entretien avec l’Aps. «Les maires, comme les autorités administratives membres des comités régionaux de gestion des inondations, peuvent accéder à cette plateforme à partir d’un code d’accès et voir les images satellitaires concernant leur commune. S’il y a des pluies imminentes et susceptibles de causer des inondations, ils peuvent lancer une alerte, prévenir leurs administrés et prendre toutes les mesures préventives», a expliqué Madické Cissé.
Si une forte pluie s’annonce, les maires et les autorités administratives peuvent, grâce aux informations fournies par la plateforme, demander aux populations de prendre les dispositions nécessaires à la prévention des inondations, selon M. Cissé. Des «plans communaux de sauvegarde», mis en œuvre dans les communes, permettent de prévenir les inondations également, selon lui. «Ces plans peuvent être utilisés par les autorités administratives pour déclencher, à l’échelle locale, un plan d’organisation de secours», a-t-il dit.
La région de Dakar est placée sous haute surveillance par la Dpgi, à l’aide de la nouvelle plateforme, qui est reliée à un radar installé à Diamniadio (ouest), selon le directeur de la Prévention et de la gestion des inondations. «Cette année, a-t-il promis, nous allons faire beaucoup d’alertes à l’aide de ce radar, à Dakar, où il y a beaucoup d’enjeux, avec 4 millions d’habitants. Nous privilégions Dakar dans la gestion des inondations, en misant sur l’alerte […] et la sensibilisation.»
«Il ne doit plus y avoir de lotissements dans les zones non aedificandi, sur les réseaux hydrographiques dormants non plus, lesquels peuvent se réveiller à la suite de fortes pluies», a ajouté Madické Cissé. «Nous avons identifié et matérialisé ces réseaux […] Nous cartographions aussi les risques d’inondations avec l’application «Moytou Mbeund» (Prévention des inondations)», a poursuivi M. Cissé.
Des réponses communautaires doivent être apportées aux inondations, a-t-il dit, estimant que leur prévention n’est pas du seul ressort de l’Etat.
Ceux qui vivent dans des zones susceptibles d’être inondées sont invités à visiter la plateforme destinée à la prévention des inondations.
Madické Cissé annonce la mise en place d’une «cartographie géante» des risques d’inondations, à l’entrée de chaque ville. «Nous allons montrer les voies d’eau pour permettre aux populations d’éviter d’acheter des terrains dans des espaces humides et dormants», a-t-il assuré, promettant de «renforcer la vigilance communautaire».