Par Abdoulaye FALL (Correspondant) – 

Dans les régions de Tambacounda, Kédougou et Kolda où intervient Sos Sahel, les bénéficiaires plaident pour la pérennisation des actions de l’Ong. Cette organisation est d’un grand apport pour les communautés, ont signifié les élus des collectivités territoriales cibles des projets de cette organisation.
Mamadou Korka Sidibé, le maire de la commune de Dar Salam, dans le département de Salémata, région de Kédougou, a salué les multiples interventions de Sos Sahel. «Grâce à l’accompagnement de l’Ong, j’ai le meilleur Secrétaire municipal du département. Aujourd’hui, c’est avec beaucoup d’aisance qu’il effectue ses tâches. Il a été capacité, formé et bien encadré dans l’exercice de ses fonctions.»
Outre cet appui, les services sociaux de base ont connu un grand essor grâce à l’accompagnement de ce partenaire. Ce que confirme son collègue maire de Linkering. Pour cet élu local accompagné de quelques agriculteurs de sa commune, l’accompagnement de Sos Sahel a contribué à la mécanisation de la culture du fonio, une spéculation difficile à cultiver, dans leur contrée. L’organisation a permis son développement en dotant les producteurs de machines nécessaires aux travaux à toutes les étapes.
Les mairies ont été appuyées dans la gouvernance de leurs ressources naturelles pour une meilleure gestion de celles-ci. Beaucoup de formations et d’outils leur ont été prodigués.
Les secrétaires municipaux ont aussi été capacités. Les écoles ont considérablement été appuyées à travers le développement des jardins scolaires qui ont été organisés en clubs «Nutrisco» qui impliquent à la fois les élèves, les enseignants, mais aussi les parents d’élèves.
«On est conscients que sans eau, sans éducation, il n’y a pas de développement possible. Et c’est pourquoi, dans les zones les plus défavorisées, l’accent a été mis sur la rénovation de certains ouvrages, en collaboration avec les services de l’Etat comme l’Ofor, le Service de l’hydraulique, pour améliorer et étendre l’accès à l’eau potable de certains villages dont les populations devaient se déplacer sur des kilomètres pour trouver le liquide précieux.
Plus de 30 000 personnes ont été touchées dans ce sens», s’est réjouie la directrice des opérations de Sos Sahel.
Lorène Ladan Fofana rappelle qu’au Sénégal, l’organisation intervenait dans la zone des Niayes. Mais depuis quatre ans, elle est présente dans trois régions : Tambacounda, Kédougou et Kolda.
Il s’agit, pour cette organisation non gouvernementale, de contribuer à la souveraineté alimentaire du Sénégal en valorisant la culture des céréales oubliées comme le fonio, qui a une certaine particularité. Il s’agit surtout de donner un regain d’intérêt aux populations voisines des pays comme le Mali et la Guinée qui cultivent énormément la céréale, en leur prodiguant des conseils, en leur offrant des formations et surtout en leur fournissant des services pour faciliter cette culture qui est pénible, a soutenu Mme Fofana, qui a laissé entendre que plus d’1, 5 milliard de francs Cfa a été mobilisé depuis 2021 pour accompagner les collectivités territoriales situées dans les trois régions d’intervention du projet.
La grande satisfaction est que les populations se sont rendu compte que le fonio a un fort potentiel pour elles en termes d’autoconsommation et surtout de rente.
Quand on sait qu’il y a une forte demande en ce sens. Cette action, poursuit Lorène Ladan Fofana, est portée dans les régions d’intervention par les collectivités territoriales, avec une forte implication des services techniques.
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