Lorsque la République est sous pareille menace, il con­vient de mettre de côté nos considérations secondaires et former un bouclier autour d’elle.
Nous sommes dans une approche légaliste. La légitimité étant une notion subjective.
Autant nous nous opposions à Macky, autant nous avions exprimé notre volonté nette de défendre les institutions de la République sous son règne. Nuance que certains ne pouvaient comprendre, et ne comprennent pas encore aujourd’hui.
C’était quand nos magistrats, nos officiers, notre Adminis­tration subissaient des attaques et une campagne de désacralisation.
Même posture aujourd’hui.
Le président de la Répu­blique du Sénégal s’appelle Bassirou Diomaye Faye.
Il porte les insignes de la République.
Il est le CHEF de l’Etat.
Il est le CHEF suprême des Armées. Parmi autres attributs et titres.
Il est bon d’énoncer les axiomes et le domaine de définition avant de résoudre un problème.
L’ordre et la stabilité de la République du Sénégal sont les premières obligations de Diomaye.
La situation est dangereusement volatile.
Le souhait de tout citoyen sincère est d’éviter que notre pays entre dans un tourbillon, qui peut déboucher sur une catastrophe. Personne n’y gagne.
La situation économique et sociale est assez difficile pour qu’on se permette le luxe d’en rajouter.
Je suis un opposant radical à ce régime. Néanmoins, je ne souhaite pas certaines choses.
Les petites émotions n’ont pas leur place !
Je le dis souvent à des amis. Le cousinage à plaisanterie est une pratique sociale élégante chez nous.
Il (le cousinage à plaisanterie) a son équivalent en politique, chez nous. Raison pour laquelle on entendait «Laye Njombor», «Fantomas», «Madame Moulin», «Monsieur Forage» et… aujourd’hui «gougnafier». Pour dire qu’un vrai leader ne doit pas avoir de temps pour gérer des détails… il répond par des actions. Il sera juge par ses actions, et non son verbe ou ses états d’âme puérils.
Bref.
Il revient à Bassirou Diomaye Faye de pacifier ce pays (nous l’y invitons depuis décembre 2024). Et cela passe, d’abord, par une application correcte de la Justice. Il a à sa disposition tous les outils et mécanismes pour y arriver.
Reste à savoir s’il en a la volonté. Mais surtout, s’il arrive à déconnecter sa personne, ses émotions et sentiments de la fonction présidentielle.
Une chose est certaine : soit l’un des deux quitte, soit ils restent ensemble dans une guerre d’usure… qui mettra le pays à l’arrêt (le moment redoutable qui pour­rait faire intervenir d’autres…).
La rupture est profonde. Très profonde.
Cette situation délétère va contribuer à augmenter notre «risque-pays».
En langage trivial, si elle persiste, elle nous mène vers une autre dégradation de notre note souveraine… déjà que le fardeau de la dette étrangle tout le monde. Asphyxie quasi-totale.
Nous risquons un défaut de paiement et des taux ridicules. Parmi N conséquences.
A quel titre nous parlons ?
Au titre de citoyen ordinaire pour qui nos EGOS et ambitions doivent s’éclipser devant l’intérêt supérieur de la Nation.
«Il ne pleuvait pas encore lorsque Noé se mit à construire l’Arche.»
Corriger la trajectoire immédiatement ou risquer de se retrouver dans le ravin.
«Ana, ana… maa layssa houa.»
Abdoul Burhan DIA
USA