Tous les leaders de l’Apr, accompagnés d’une grosse foule de militants et de sympathisants, se sont retrouvés à Ourossogui pour demander la libération de Farba Ngom, en détention depuis le mois de février, après son inculpation par le Pool judiciaire financier.

Samedi, la ville de Sogui était noire et rouge de monde. Sous un soleil accablant, des militants, sympathisants ont rallié Ourossogui pour exiger la libération de Farba Nom, écroué depuis le mois de février. Les grandes figures de l’Alliance pour la République étaient toutes là : Amadou Mame Diop, ancien président de l’Assem­blée nationale, Au­gustin Tine, ancien ministre d’Etat, Me Moussa Bocar Thiam, maire de Ourossogui, l’honorable députée Racky Diallo, ainsi que Mamadou Mory Diaw, maire de la ville de Matam, pour demander la fin de la détention du maire des Agnam.

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Partie de la Bank of Africa, la foule est passée par la Poste et la Pharmacie El Hadji Oumar Tall, puis s’est arrêtée au rond-point Carrefour, constituant l’itinéraire autorisé par le Préfet, a multiplié les appels à sa libération. «Nous demandons sa libération non pas seulement en tant qu’acte politique, mais pour des raisons de santé et de justice», a martelé Me Moussa Bocar Thiam. L’ancien ministre de la Communication invoque les textes de loi pour étayer ses propos : «Nous appelons les autorités judiciaires à prendre leurs responsabilités. L’article 140 du Code de procédure pénale sénégalais, le Droit communautaire et le Droit international sont clairs. Farba Ngom doit être libéré parce qu’il est malade. Matam souffre. Matam en a assez de voir son député en prison.»

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Par ailleurs, Amadou Mame Diop exige la libération de Farba Ngom, ainsi que celle d’autres personnalités politiques et figures médiatiques : «Ils masquent leur incompétence et la non-tenue de leurs promesses à travers une vague de répression. Nous exigeons la libération de Farba Ngom, Mansour Faye, Moustapha Diop, ainsi que des chroniqueurs et journalistes injustement détenus.»

Pour les orateurs, c’est une urgence humanitaire. «Il ne s’agit pas d’un privilège politique, mais d’un impératif médical et moral», renchérit Racky Diallo, qui lance un appel solennel au Président Bassirou Diomaye Faye et à son Premier ministre Ousmane Sonko, pour qu’ils interviennent afin d’éviter un drame.