Le ministre de la Santé et de l’action sociale avait limogé, le 1er août 2024, Lansana Sidibé de la tête du Centre Talibou Dabo, pour nommer Dr Aloïse Diouf. En poste depuis juin 2019, M. Sidibé avait saisi la première Chambre administrative de la Cour suprême pour faire annuler l’arrêté ministériel le limogeant. Elle lui a finalement donné raison en précisant que seul le chef de l’Etat peut prendre une mesure contraire.

Lansana Sidibé sera-t-il rétabli dans ses droits ? Limogé de la Direction du Centre verbo-tonal Talibou Dabo le 1er août 2024 par le ministre de la Santé et de l’action sociale puis remplacé par Dr Aloïse Benoît Diouf, il a saisi la Cour suprême pour faire annuler la mesure, dénonçant une incompétence, une vice de forme et de procédure, une violation de la loi, l’illégalité de l’objet, une erreur de droit et de fait, et un détournement de pouvoir.
Dans son arrêt, la première Chambre administrative de la haute juridiction considère que M. Sidibé a été nommé par décret no2019-1022 du 19 juin 2019, en rappelant surtout que seul le président de la République a le pouvoir de prendre l’acte contraire en vertu du parallélisme des formes. Les juges de la Cour suprême ont par conséquent annulé l’arrêté qui le limoge.
Aujourd’hui, il s’agit de savoir si la mesure va être respectée. Sinon, le chef de l’Etat devra prendre un autre décret pour faire partir Lansana Sidibé de la tête du Centre Talibou Dabo de Grand-Yoff, afin de conserver la cohérence administrative et nommer son remplaçant.