Digitalisation des politiques publiques : L’intelligence humaine pour contourner les limites de l’Ia

Dr Ousmane Kanté, directeur du Suivi et de l’évaluation des politiques de bonne gouvernance au ministère de la Justice, souligne l’importance de mettre l’humain au cœur du système de gouvernance pour contourner les limites de l’Intelligence artificielle (Ia). Selon lui, l’utilisation de l’intelligence personnelle et la collaboration entre les acteurs sont essentielles pour prendre des décisions éclairées et partager les responsabilités. Par Amadou MBODJI –
En combinant l’intelligence humaine et l’Ia, il est possible de créer un système de prise de décision plus efficace et plus responsable, qui optimise les forces de chacun. Mais il y a des limites par rapport à l’Intelligence artificielle (Ia) quand il s’agit de mettre en place la digitalisation du système de gouvernance, qui est un processus qui vise à améliorer la transparence et l’efficacité de la gestion publique en utilisant les technologies numériques. C’est pourquoi l’humain est mis au cœur du système pour arriver à contourner une telle contrainte, explique Dr Ousmane Kanté, directeur du Suivi et de l’évaluation des politiques de bonne gouvernance au ministère de la Justice, qui a présidé un atelier de lancement du processus de digitalisation, suivi et évaluation des politiques de bonne gouvernance. «Et d’ailleurs, pour lutter contre ça, on a prôné l’option selon laquelle il faut utiliser l’intelligence personnelle, c’est-à-dire appeler tous les acteurs autour de la table, discuter, stabiliser les choses ensemble pour que ça soit partagé pour tous, et ne pas rester dans les bureaux, faire des indicateurs à travers la recherche sur internet. Donc, nous voulons lutter contre les fléaux de l’Intelligence artificielle», mentionne Dr Ousmane Kanté.
Une plateforme sera mise en place pour lancer ce processus de digitalisation, suivi et évaluation des politiques de bonne gouvernance. «L’objectif sera de mettre en place la plateforme. Et pour ce faire, on va aller vers le partage, la sensibilisation, surtout avec les catégories d’acteurs. On va même aller dans les territoires pour rencontrer les collectivités territoriales, les former, les sensibiliser sur l’utilisation, mais également sur la pertinence de ce dispositif digitalisé», souligne Dr Kanté. Il renseigne qu’il est envisagé que cette plateforme soit mise en œuvre en fin novembre. Partenaire du projet, le Pnud a consenti un investissement initial de 50 mille dollars pour accompagner la mise en place de cette nouvelle plateforme. Pour garantir une redevabilité en matière de transparence, selon Dr Kanté, il faut aller vers cette digitalisation complète de l’Etat et de l’Administration.
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