Correspondant de l’Agence de presse sénégalaise à Mbour, lejournaliste Daouda Bâ vient de publier son premier roman. Inspiré de faits réels, l’ouvrage «Les rêves brisés» est une exploration émouvante et réaliste des drames de la migration clandestine au Sénégal.Par Alioune Badara CISS –

 Le journaliste Daouda Bâ, correspondant de l’Agence de presse sénégalaise (Aps) à Mbour, vient de sortir son tout premier roman, Les rêves brisés. L’œuvre, publiée aux Editions Harmattan Sénégal, est une exploration émouvante et réaliste des drames de la migration clandestine au Sénégal, inspirée de faits réels. Le roman met en exergue le sort de deux frères, Abdou et Amar, qui se noient en mer, brisant les espoirs de leur mère, Soukeina. Dans un entretien avec le journal Le Quotidien, Daouda Bâ a expliqué que sa motivation était de «relater en grande partie l’histoire de deux jeunes frères, Abdou et Amar, morts noyés dans l’océan, brisant à jamais les espoirs de leur mère Soukeina».

Un cri d’alarme pour les communautés côtières
Au-delà de cette tragédie familiale, le livre aborde les difficultés économiques et sociales qui poussent la jeunesse à tenter la traversée. L’auteur revient, dans cet ouvrage, sur les conditions de vie précaires des communautés de pêcheurs dans des villes comme Saint-Louis et Mbour, affectées par la raréfaction des ressources halieutiques. Selon Daouda Bâ, son ouvrage donne la parole à ceux qui sont souvent réduits au silence. «Ce sont des jeunes qui, faute de perspectives, n’hésitent pas à braver les océans ou le désert à la recherche d’un ailleurs qu’ils pensent meilleur», a-t-il souligné. Le roman se veut ainsi une dénonciation des facteurs sous-jacents qui alimentent la migration ir­régulière. Le livre bénéficie d’une préface du Général de corps d’Armée Mbaye Cissé, Chef d’état-major général des Armées (Cemga), un soutien de taille pour l’œuvre. Le Général Cissé a qualifié le roman d’«une parfaite allégorie de la société sénégalaise» et d’«une contribution majeure dans la lutte contre l’émigration irrégu­lière». Il a également salué la capacité de l’auteur à mêler journalisme, engagement et littérature. Le Général Cissé poursuit en écrivant que l’auteur «donne voix à des mères éprouvées, des jeunes désorientés, des communautés appauvries». Revenant sur sa source d’inspiration, Daouda Bâ précise que la collaboration remonte à l’époque où il était correspondant à Saint-Louis et que le Général y commandait la Zone militaire, et que celui-ci a «aussitôt accepté» d’écrire la préface. Lauréat de plusieurs distinctions pour son travail sur les questions migratoires, Daouda Bâ, avec Les rêves brisés, poursuit son engagement à travers la littérature. Son roman est un appel à l’action et une lumière d’espoir pour une jeunesse sénégalaise en quête de sens et de futur.
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