Après la fin de sa mission dans le pays hier, le Fmi a annoncé que le Sénégal était partant sur un nouveau programme.

Après une semaine de travail où ils ont rencontré les ministres des Finances, de l’Economie, le Secrétaire général du gouvernement et le ministre de l’Agenda 2050, les agents du Fmi ont ponctué leur visite d’un communiqué publié tard dans la soirée. Le plus important à retenir, c’est que les deux parties conviennent de l’importance de leur coopération avec un nouveau plan dont les modalités seront étudiées, mais il sera adossé, selon le Fmi, à quatre piliers stratégiques que les autorités entendent privilégier : le renforcement de la gestion des finances publiques et de la transparence budgétaire ; le soutien à la relance des secteurs stratégiques pour favoriser une croissance inclusive ; le renforcement du capital humain et l’amélioration de l’équité sociale ; et le renforcement de la résilience aux chocs climatiques et aux catastrophes naturelles. «Ces priorités visent à consolider la stabilité macroéconomique, à consolider les équilibres budgétaires, à mieux maîtriser la dette et à promouvoir une croissance durable et résiliente», explique Edward Gemayel.

Aujourd’hui, le débat porte sur les chiffres falsifiés révélés par Sonko dont les résultats seront portés devant le Conseil d’administration du Fmi. Après un audit de la Cour des comptes, le cabinet Forvis Mazars a été commis pour certifier ces données. «Suite à l’exercice de rapprochement complet mené par Forvis Mazars, cabinet d’audit international, les autorités ont révisé l’encours de la dette de l’Administration centrale [de 74, 4 %] à 111, 0% du Pib à fin 2023. Cette révision reflète principalement des passifs non déclarés auparavant. A fin 2024, les statistiques révisées de la dette indiquent que celle de l’Administration centrale a atteint 118, 8% du Pib», note le chef de la délégation du Fmi, qui a félicité les «autorités sénégalaises pour leur engagement en faveur de la transparence et de la responsabilité budgétaires, suite à la révélation d’importantes erreurs de déclaration survenues ces dernières an­nées».

Pour éviter à l’avenir de «fausses déclarations», des mesures comme «la centralisation des fonctions de gestion de la dette, le renforcement du rôle du Comité national de la dette publique, la création d’une base de données centralisée sur la dette, le renforcement des contrôles des engagements budgétaires et la consolidation progressive des comptes bancaires au sein du Compte unique du Trésor, ont été prises. Il faut noter qu’un audit complet des arriérés de paiement a été lancé par l’Inspection générale des finances le 21 juillet 2025».