Babacar Diagne, président du Conseil des entreprises du Sénégal (Cdes), souhaite que les voyages impliquant les autorités et le secteur privé soient mieux organisés.Par Amadou MBODJI – 

Le président du Conseil des entreprises du Sénégal (Cdes), Babacar Diagne, se félicite du fait que le secteur privé soit impliqué dans les voyages officiels. Toutefois, Babacar Diagne plaide pour que lesdits voyages soient mieux organisés. Suite à sa participation au Forum économique Turquie/Sénégal tenu le 9 août 2025 en Turquie sous la présence effective du Premier ministre Ousmane Sonko et du ministre du Commerce et de l’industrie, M. Diagne a tiré quelques enseignements.

«Il faut que les voyages soient mieux organisés, parce que souvent c’est au dernier moment qu’on nous informe des missions, à 24h, voire 48h du voyage. Et dans ces conditions, ce n’est pas très évident. Et même si on réussit à y aller, c’est pour une journée de forum. Nous aimerions bien que le secteur privé puisse accompagner nos dirigeants et les autorités sur tout le programme, sur tout le processus. C’est ça qui permettra de renforcer non seulement les liens entre les entrepreneurs sénégalais, mais aussi de créer une joint-venture entre les entreprises sénégalaises et les entreprises étrangères», a fait savoir Babacar Diagne lors d’une conférence de presse. Il précise que le secteur privé a besoin de planifier son programme durant son voyage. «Le privé national a besoin de parler à des entreprises étrangères, de faire ce qu’on appelle du matching business, d’échanger avec des entreprises bien avant de faire le déplacement. S’il est informé à deux jours du voyage, le temps d’acheter un billet, de voir toutes les accommodations, voilà, c’est mort déjà. Et puis on part là-bas aussi pour une journée. Une journée de forum, ce n’est pas intéressant pour un partenaire. Il dépense des millions juste pour un forum», déplore-t-il. Pour lui, l’implication en amont du secteur privé dans le déroulement d’un voyage constitue du pain béni pour ses membres. Diagne considère que le secteur privé a besoin d’une couverture institutionnelle. Ainsi exhorte-t-il les autorités à impliquer davantage le secteur privé du Sénégal  dans leurs voyages à l’étranger.

Revenant sur les retombées du voyage auquel il a participé, le président du Cdes invoque de la signature d’une convention entre le Conseil des entreprises du Sénégal et l’Orga­nisation des industriels et hommes d’affaires turcs (Musiad).

«On a pu signer une convention avec Musiad qui est l’Association des industriels turcs et des hommes d’affaires turcs. Musiad est une grande organisation patronale dont la dernière Assemblée générale a été présidée par le Président Erdogan. C’est une grande entreprise qui regroupe des milliers d’hommes d’affaires qui sont dans tous les domaines, dans tout ce qui est industrie, transformation, et même le commerce. Et la convention qu’on a signée avec l’organisation Musiad est axée sur six points, notamment la mise en place d’une plateforme pour des échanges réguliers sur les questions économiques et surtout commerciales, mais aussi la multiplication des missions commerciales et d’investissement que nous comptons opérer», détaille M. Diagne.
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