Dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre, les clubs de jeunes, qui sont des relais communautaires naturels, peuvent constituer un énorme maillon de la chaîne de sensibilisation. Par Justin GOMIS –

 Les centres de conseils adolescents et les bureaux conseils ados qui se trouvent sur toute l’étendue du territoire national ne sont pas que de simples bâtiments administratifs. Les clubs de jeunes filles, qui existent au niveau de certaines  localités du Sénégal, revêtent aussi la même importance capitale. D’ailleurs, ils ont même commencé à engendrer des résultats positifs sur la vie des jeunes adolescents. «Les rapports qui nous ont été fournis, et même les constats effectués suivant nos différentes missions de terrain, nous ont véritablement démontré que chaque club de jeunes filles  qui existe dans une localité a permis de faire reculer les violences basées sur le genre. Ces clubs de jeunes filles ont permis d’accentuer davantage le maintien des jeunes filles à l’école. Ces clubs de jeunes filles ont permis aussi de mieux promouvoir l’entreprenariat des jeunes filles afin de leur permettre de bien asseoir leur leadership», a informé Khady Diène Gaye à l’occasion de la cérémonie de clôture des Olympiades organisées à l’intention des jeunes dans le cadre de la Journée international de la jeunesse, en partenariat avec le Funuap.
La ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture assure que la lutte contre les violences basées sur le genre ne se gagnera qu’avec ces clubs. «La stratégie de lutte contre les mutilations et les violences basées sur le genre, de même que la gestion de la santé de la reproduction, ne reposera pas seulement sur les actions que le ministère de la Santé et de l’action sociale est en train de mener, mais aussi sur les actions communes que nous sommes en train de mener au niveau de leurs différents Cca et au niveau de nos différents Pca», a-t-elle soutenu.
A l’en croire, ces clubs de jeunes filles, qui découlent d’un pacte communautaire, ont suscité l’engagement des parents et de la jeunesse. Ce qui a permis, poursuit Khady Diène Gaye, d’enregistrer ces résultats satisfaisants à mi-parcours. «Cela nous a davantage motivés à réaliser les Cca que polarisent tous ces clubs de jeunes», a-t-elle dit. Ces jeunes filles, une fois de retour chez elles, au sein de leurs localités, pourront davantage contribuer à accompagner leurs jeunes sœurs, les enfants qui sont là-bas, croit la ministre. Dans le même sillage, «elles vont aussi contribuer à l’Agenda national de transformation Sénégal 2050».

En tout cas, cette Journée internationale de la jeunesse, organisée à l’intention de ces adolescents venus des différentes régions du pays, a permis aussi à ces derniers de prendre part à des Olympiades. «Ils ont passé aujourd’hui en revue l’ensemble de leurs missions et ont pu participer à quelques activités», ajoute Mme Gaye. Les Olympiades ont été rem­portées par la région de Sédhiou, suivie des régions de Dakar et Tambacounda.
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