En demi-finale du Chan, face au Sénégal (l’équipe la plus jeune du tournoi), le Maroc, qui mérite sa victoire, n’avait pas besoin d’un coup de pouce de l’arbitre et des préposés à la Var pour se qualifier en finale, entachant du coup sa victoire. Et on comprend pourquoi on n’entend pas le président de la Fédé marocaine, Fouzi Lekjaa, «nouvel ami» du Sénégal, qui est prompt à dégainer sur les «hommes en noir». Décryptage.Par Hyacinthe DIANDY – 

Et si la sortie musclée du président de la Fédé marocaine de football, Fouzi Lekjaa, lors de la dernière Can féminine, commence à produire ses effets ? On est tenté de réponde par l’affirmative suite à l’arbitrage scandaleux dont le Sénégal a été victime mardi en demi-finale du Chan, contre le Maroc.
On se rappelle que les Marocains ont eu du mal à digérer leur défaite en finale de la Can féminine, organisée chez eux le mois dernier, face au Nigeria (2-3), en pointant du doigt un «arbitrage scandaleux». A l’origine, l’annulation par l’arbitre namibienne d’un penalty accordé initialement au Maroc à 2-2 à la 78e minute, pour une main nigériane dans la surface, après l’intervention de la Var.

Lekjaa tire sur l’arbitre devant le président de la Fifa
Une situation litigeuse qui n’a pas échappé à Fouzi Lekjaa. Ce dernier n’a pas hésité à réprimander l’arbitre lors de la cérémonie de remise du trophée devant les caméras et face au président de la Fifa, Gianni Infantino, qui n’a visiblement pas apprécié, comme l’ont montré les images diffusées par la Télévision marocaine, rapporte Afrik-foot.

Aujourd’hui, après le scandale à la demi-finale du Chan, on n’entend pas les supporters marocains qui s’étaient pourtant déchaînés sur la toile, après l’élimination de leur équipe féminine, par ces mots : «une finale volée !», «comme toujours, l’arbitrage tue nos rêves», «c’est une honte pour l’Afrique», pouvait-on lire en boucle.

On n’entend pas aussi le «tout puissant» président de la Fédé marocaine, qui a de quoi se frotter les mains en voyant son équipe filer en finale grâce à la série de tirs aux buts et aussi à un arbitrage scandaleux.

Pour faire plaisir à Lekjaa, la Caf avait limogé le président des arbitres
Mais pire, suite à une plainte du Maroc après sa finale de la Can féminine perdue, la Caf, pour faire plaisir à ce membre du Comex (aujourd’hui tout puissant 1er vice-président de l’instance), a limogé le président de la Commission des arbitres de la Caf, l’Ivoirien Doué Noumandiez. Alors, demain au tour du responsable de la Var de la demi-finale Maroc-Séné­gal d’être sanctionné ?

En tout cas, les préposés à la Var ont joué un rôle déterminant, pour avoir poussé l’arbitre sud-africain, Jelly Alfred Chavani, véritable «Homme du match», à se déjuger, après avoir sorti le carton rouge suite à une grossière faute du joueur marocain Marouane Louadni, en position de dernier défenseur, sur l’attaquant sénégalais Vieux Cissé, qui filait droit au but.

La réaction classe de Souleymane Diallo
Du coup, peut-on s’attendre à une plainte du Sénégal auprès de la Caf, comme l’avait fait le Maroc ? Une éventualité peu probable, surtout quand on se fie à la réaction classe du sélectionneur Souleymane Diallo, très agacé à chaud, mais qui a préféré calmer le jeu en conférence de presse d’après-match. «Je m’excuse, j’ai décidé de ne pas me prononcer sur l’arbitrage parce que moi, je considère les arbitres comme étant des acteurs qui font partie de la compétition», a éludé le technicien au micro d’Afrik-foot.

L’autre raison qui pousse à croire que le Sénégal ne va déposer une réclamation est liée à la démarche du nouveau président de la Fsf, Abdoulaye Fall. Ce dernier ayant curieusement réservé sa première visite à l’extérieur à la Fédé marocaine (photo), pourtant considérée par beaucoup de Sénégalais comme une «Fédération ennemie». Comme quoi…
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