New york – Israël-Palestine L’Assemblée générale tente de relancer la solution à deux Etats

L’Assemblée générale des Nations unies a adopté, vendredi, la «Déclaration de New York», issue de la Conférence internationale qui s’est déroulée en juillet pour donner un nouveau souffle à la solution dite «à deux Etats» : l’un palestinien et l’autre israélien, vivant côte à côte, en paix et en sécurité. Par 142 voix pour, 10 contre dont Israël et les Etats-Unis, et 12 abstentions, et sous les applaudissements, l’assemblée a adopté le texte de cette déclaration qui était ouvert à la signature de tous les Etats membres des Nations unies.
L’Assemblée générale des Nations unies a adopté la Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux Etats. 142 pays ont voté pour, 10 contre et 12 se sont abstenus. Evidemment, le Sénégal a voté pour, à l’image de nombreux pays africains, américains et européens comme la France, l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume-Uni. Parmi ceux qui ont dit non, il y a bien sûr les Etats Unis, Israël, la Hongrie, l’Argentine, le Paraguay et les petits pays comme les Iles Tonga, Nauru. Alors que les abstentionnistes sont l’Ethiopie, la République démocratique du Congo, la République tchèque, entre autres.
Du 28 au 30 juillet 2025, la France et l’Arabie saoudite ont coprésidé une Conférence des Nations unies à New York en faveur de la mise en œuvre de la solution à deux Etats. Plus d’une centaine de délégations avaient pris la parole, avec toutefois deux absents de taille : Israël et les Etats-Unis.
Bâtir un avenir meilleur
A l’issue de la conférence, les deux co-organisateurs avaient fait circuler, pour adoption, une «Déclaration de New York». Dans cette déclaration, les signataires affirment qu’ils sont d’accord «pour agir collectivement afin de mettre fin à la guerre à Gaza, de parvenir à un règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien, fondé sur la mise en œuvre effective de la solution à deux Etats, et de bâtir un avenir meilleur pour les Palestiniens, les Israéliens et tous les peuples de la région».
«En l’absence de mesures décisives en faveur de la solution à deux Etats et de garanties internationales solides, le conflit s’aggravera et la paix régionale restera insaisissable», prévient le texte partagé par Onu Info.
La déclaration affirme aussi que «dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la Communauté internationale, conformément à l’objectif d’un Etat de Palestine souverain et indépendant». La conférence s’était déroulée dans un contexte dramatique, marqué par la guerre à Gaza et les coups de boutoir sans précédent portés à la solution à deux Etats. Deux mois et demi après, la situation n’a fait que s’aggraver sur le terrain.
Sommet le 22 septembre
Dans le cadre de la Semaine de haut niveau de l’Assemblée générale, un sommet sur la solution à deux Etats organisé par la France et l’Arabie saoudite doit avoir lieu mardi 22 septembre. La France a annoncé son intention de reconnaître l’Etat de Palestine lors de ce sommet. D’autres pays prévoient aussi de le faire.
Sur les 193 Etats membres des Nations unies, 148 reconnaissent déjà l’Etat de Palestine. Les pays qui ne le reconnaissent pas sont notamment les Etats-Unis et de nombreux pays européens.
Israël s’insurge
Avant l’adoption de la Déclaration de New York vendredi, Israël a dénoncé «une manœuvre politique» et «une mise en scène pour faire les gros titres». Selon le Représentant permanent d’Israël auprès des Nations unies, Danny Danon, cette déclaration ne constitue «pas une tentative sérieuse de parvenir à la paix». Il a estimé que le Hamas sera heureux de cette adoption, car «ils se diront que c’est le fruit du 7 octobre, et de leurs crimes odieux».