Justice climatique : Les organisations communautaires haussent la voix

A l’instar de la Communauté internationale, le Sénégal a célébré la campagne internationale «Draw the line», en organisant un «Flash mob» géant à la Place de la Nation de Dakar samedi dernier. Et c’était pour réclamer plus de justice climatique. Par Amadou MBODJI –
Les organisations communautaires et paysannes, et celles issues d’autres secteurs ont joint leurs voix pour réclamer un climat plus juste. C’est ainsi qu’elles se sont donné rendez-vous, samedi dernier à la Place de la Nation, pour célébrer la campagne internationale «Draw The Line» à travers l’organisation d’un «Flash mob» géant, où il a été question de dénoncer l’inaction climatique et exiger des décisions ambitieuses et justes. Dans une ambiance carnavalesque, ceux qui étaient présents ont fait passer les messages qui leur tiennent à cœur à travers des pancartes ou sur des tee-shirts sur lesquels est écrit, entre autres, «traçons la ligne pour une justice climatique» ou «non à l’injustice climatique». «Ce Flash mob s’inscrit dans le cadre d’une campagne dénommée «Draw the line», qui est internationale. Et à travers cette campagne, le Resac veut unifier les voix des différents organisations paysannes et communautaires de base pour plaider une justice climatique face à la réaction tardive des autorités par rapport à ce phénomène», explique Aïssatou Guèye, coordonnatrice du Réseau sénégalais des acteurs du climat.
Des paysans, des pêcheurs et des agriculteurs se sont joints à la manifestation pour hausser le ton face aux changements climatiques qui impactent négativement leurs domaines d’activité. «Comme vous le savez, les changements climatiques ne connaissent ni frontière, ni nationalité, ni femmes, ni jeunes. C’est pourquoi, aujourd’hui, tous se sont regroupés (hier) pour plaider une justice climatique. Et ce qui fait la particularité de cette manifestation, c’est la participation active des enfants. Ce qui montre que les générations de maintenant sont conscientes de l’enjeu auquel elles font face, et sont conscientes des responsabilités qui les attendent dans l’avenir», poursuit la coordonnatrice du Réseau sénégalais des acteurs du climat.
Parlant du contexte sénégalais, Mme Guèye plaide en faveur de l’intégration des femmes et des jeunes dans les instances de prise de décision, mais aussi pour assurer l’accès aux fonds pour les communautés locales. Elle pense important de créer un cadre où les communautés peuvent s’exprimer librement sur les questions de justice climatique et de changements climatiques, afin de garantir que leurs voix soient entendues et prises en compte. Si l’on suit son argumentaire, c’est en répondant à ces urgences que le Sénégal pourra mieux relever les défis des changements climatiques et promouvoir une approche inclusive et équitable de la gestion environnementale.
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