Des actes de violence entre jeunes sont devenus monnaie courante dans la ville de Vélingara. Des actes criminels qui seraient causés par l’usage de la drogue. Le dernier en date fut celui qui a causé la mort d’un jeune, poignardé à l’occasion d’une sortie du Kankourang. Suffisant pour révolter les femmes leaders, qui ont produit et remis un mémorandum à l’adjointe du Préfet du département pour mettre fin à ce phénomène.Par Abdoulaye KAMARA – 

«Nous, femmes leaders de la commune de Vélingara, souffrons, depuis quelque temps, des actes de violence de nos jeunes dans les quartiers, dus à la consommation de la drogue.» C’est par ces mots qu’a débuté le mémorandum que le Collectif des femmes leaders de la commune de Vélingara a remis à l’adjointe du Préfet du département de Vélingara, hier mardi, aux environs de 10 heures. Dans ce document dont copie est détenue par Le Quotidien, ces femmes ont dénoncé : «L’accentuation  des violences qui aboutissent à mort d’homme, la consommation accrue de la drogue lors des «lavages» (organisation de linge des habits et bains collectifs des circoncis hors de la ville), la prolifération des arrêts de taxi-motos, lieux de consommation de drogue, l’utilisation d’armes blanches par les jeunes, la naissance de gangs dans les quartiers qui se bagarrent la nuit, etc.» Pour mettre fin à ce phénomène, ces femmes, préoccupées par l’avenir de leurs enfants et petits-enfants, ont réclamé, à travers le mémorandum : «Un poste de police dans la commune et renforcer les éléments de la Brigade de gendarmerie, la présence d’Agents de sécurité de proximité (Asp) dans les quartiers, interdire aux moins de 25 ans de participer aux activités du Kankourang, des descentes de la gendarmerie aux sites de «lavage», mettre sur pied un comité de veille, d’alerte et de suivi des activités du Kankourang et des Navétanes…»
Dans sa réponse, l’adjointe du Préfet, Mme Ndèye Sall, s’est réjouie du sens des responsabilités qui anime ces femmes, et a promis de transmettre le document à ses supérieurs qui, déjà, après avoir produit un arrêté interdisant la sortie du Kankourang suite au meurtre du jeune Ch. Sy, ont instruit les Forces de sécurité et de défense d’organiser des patrouilles régulières dans les différents quartiers de la ville.
A rappeler que cette sortie des femmes leaders de Vélingara est consécutive au meurtre d’un jeune accompagnateur d’un Kankourang par un de ses amis, connu pour son addiction à la drogue.
akamara@lequotidien.sn