Avec une enveloppe de 500 millions F Cfa, le maire de Thiès essaie de réhabiliter 13 km de route dans sa municipalité.
Par Cheikh CAMARA – 

A Thiès, la dégradation des routes a pris des proportions si inquiétantes qu’à tout prix, il fallait y mettre un terme, mettre fin au calvaire des usagers. Pour l’avoir compris, le maire de la ville, Dr Babacar Diop, a procédé, ce mercredi, sur l’Avenue Aynina Fall, au lancement officiel des travaux de réhabilitation de plus de 13 km de routes secondaires.

Une cérémonie au cours de laquelle l’édile a fait un diagnostic sans détour de la situation actuelle des infrastructures routières dans la ville. «Depuis quelque temps, la principale doléance des Thiessois reste l’état des routes. Avec nos équipes, nous avons sillonné la ville pour dresser un état des lieux précis. Le constat est alarmant : plusieurs axes sont fortement dégradés et nécessitent une réfection complète», a-t-il déclaré.

Parmi les zones les plus touchées, figurent l’avenue Aynina Fall, Bountou Dépôt, l’axe menant au Commissariat central, la route Jules Sagna, mais aussi des quartiers comme Cité Senghor à Thiès-Est, Ousmane Ngom à Thiès-Ouest. «Ces routes sont devenues pratiquement impraticables, certaines sont couvertes de nids-de-poule, notamment la route qui mène vers l’Hôpital régional», a déploré Dr Babacar Diop.

Face à cette situation critique, la municipalité a élaboré une stratégie en deux phases : la réhabilitation d’urgence des axes les plus endommagés, suivie d’un plan plus global visant à résoudre durablement les problèmes d’infrastructures. En ce qui concerne les moyens financiers, le maire de Thiès reconnaît les limites budgétaires de la commune, mais insiste sur la nécessité d’agir. «Nous ne pouvons pas nous cacher derrière le manque de moyens. En tant que maire, nous devons mobiliser le Conseil municipal et chercher des alternatives.»
L’édile de Thiès a ainsi réussi à mobiliser une enveloppe de 500 millions F Cfa, mais trouve, toutefois, que cette somme reste insuffisante pour couvrir l’ensemble des besoins. C’est pourquoi il appelle à la solidarité locale. «Nous invitons les entreprises locales, les fils de Thiès et tous ceux qui le peuvent à contribuer. Ensemble, nous pouvons faire des choses extraordinaires.» Aussi d’espérer une implication de l’Etat pour accompagner les efforts locaux dans la résolution durable du problème.
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