Une vision courte, une incapacité à penser l’avenir : voilà ce que l’on peut retenir du bilan de Monsieur Djibril Sonko, maire de Ziguinchor, successeur de Monsieur Ousmane Sonko après sa nomination au poste de Premier ministre du Sénégal.

Ousmane Sonko, l’actuel chef du gouvernement, demeure l’incarnation d’un idéal politique rare. Révolutionnaire et visionnaire, il a émergé, tel un éclat de lumière dans l’obscurité de la scène politique sénégalaise, comme une force capable d’ébranler l’autoritarisme de Macky Sall. Son courage, sa détermination et son amour de la Patrie lui ont valu la confiance du Peuple, conduisant, avec son compagnon Bassirou Dio­maye Faye, à la victoire qui les a portés au sommet de l’Etat.

Cette ascension ouvrait une chance inespérée pour Djibril Sonko : prendre les rênes de la mairie de Ziguinchor et prolonger l’élan insufflé par son prédécesseur. Mais depuis son installation, il semble avoir oublié que l’héritage de Ousmane Sonko n’est pas seulement fait de projets ou de lois, mais surtout d’une étincelle : celle de l’espoir allumé dans le cœur des Sénégalais, en particulier de la jeunesse.

La politique qu’incarne Ousmane Sonko est un service noble, exigeant, un art de se mettre au service des siens. Or, cette philosophie semble trahie par l’actuel maire de Ziguin­chor dont l’action reste invisible et l’ambition introuvable.
Il faut rappeler à cet impuissant, cet être inapte qu’être maire, c’est tracer une vision claire et durable pour la ville, mobiliser des ressources, écouter et répondre aux besoins des habitants, stimuler l’économie locale, soutenir la jeunesse dans tous les domaines -éducatif, culturel, sportif, sanitaire. Sur tous ces fronts, Djibril Sonko demeure muet et inerte.

Ziguinchor, capitale du Sud, continue de sombrer dans ses maux : routes impraticables, infrastructures délabrées, pauvreté rampante. Les populations, lassées mais silencieuses, n’osent élever la voix, de peur que leurs critiques ne soient perçues comme une atteinte à la politique du Premier ministre.
Ainsi, de la flamme allumée par Ousmane Sonko, il ne reste, à Ziguinchor, que la pâle fumée d’un héritage mal assumé incarné par Djibril Sonko. Ce dernier doit prendre conscience que «la grandeur ne s’obtient jamais en restant immobile» Napoléon Bonaparte.

Vive le Sénégal.
Bruno MENDY
Professeur de philosophie au lycée Ahoune Sané de Bignona