Vélingara – Disponibilité de l’eau et des sanitaires dans les écoles : Les sanitaires, un intrant de qualité bien négligé

Les ouvrages «eau et sanitaires» dans les établissements scolaires du quartier Nasroulahi, dans la ville de Vélingara, sont catastrophiques. C’est le constat fait dans 4 écoles partenaires par le comité stratégique du projet «Appui à la gestion circulaire de la ressource : améliorer durablement les conditions d’hygiène, d’environnement et de santé des populations du quartier vulnérable de Nasroulahi via une gestion intégrée de l’eau et de l’assainissement». Cela, en prélude à la construction ou la réhabilitation imminente d’ouvrages du genre dans lesdits établissements scolaires publics.Par Abdoulaye KAMARA –
L’Ong Actions pour la promotion des initiatives territoriales (Apit), en collaboration avec Hamap, entend construire des sanitaires et installer des points d’eau dans 4 établissements scolaires de la ville de Vélingara, située dans la région de Kolda, précisément dans le quartier Nasroulahi. C’est dans le cadre de son projet «Appui à la gestion circulaire de la ressource : améliorer durablement les conditions d’hygiène, d’environnement et de santé des populations du quartier vulnérable de Nasroulahi via une gestion intégrée de l’eau et de l’assainissement». Avant d’entrer dans la phase exécution du projet, le comité stratégique a tenu à cartographier les sites pour faire l’état des lieux de l’existant. A l’issue de cette visite, Mamady Camara, représentant de l’Inspection départementale de l’éducation dans ce comité, a décrit une situation catastrophique des sanitaires existantes. Il a dit : «Toutes les 4 écoles visitées ont des sanitaires, mais qui ne sont pas aux normes. Ils sont soit non utilisés parce que sales, les latrines bouchées, les couvercles des fosses septiques enlevés, soit ils sont remplis de carcasses d’animaux, soit les robinets ont été volés. Ce n’est pas joli à voir. C’est catastrophique.»
M. Camara a révélé ces constatations au cours d’un atelier de restitution de la visite de terrain et de validation du modèle de latrines proposé dans ces écoles. Pourtant, il est admis que l’absence de sanitaires aux normes et d’eau est un facteur d’abandon scolaire, surtout pour les filles en période de menstrues. Alassane Sow, chef de la Division régionale de l’assainissement de Kolda, a renseigné : «La mise en place de points d’eau et de blocs sanitaires est extrêmement utile pour les élèves. Au niveau de l’école, il y a les apprentissages et il y a les conditions d’apprentissages. Pour être dans de bonnes conditions à l’école, il faut de l’eau et des sanitaires fonctionnels, utilisables et qui ne sont pas mixtes, c’est-à-dire qui présentent une séparation entre les box des filles et ceux des garçons. Le mauvais état des sanitaires est un facteur d’abandon scolaire, surtout pour les filles en période de menstrues.»
Aussi le comité stratégique a-t-il proposé de réhabiliter certaines latrines et d’en construire d’autres. Dans tous les cas, les nouvelles latrines qui seront construites au Cem commune 1, à l’école élémentaire franco-arabe, à l’école élémentaire Thierno Moustapha Barry ou encore à l’école 8, tous dans le quartier Nasroulahi, auront 6 box avec 3 cabines pour les garçons et 3 autres pour les filles. Les élèves à mobilité réduite sont pris en compte dans le modèle proposé, ainsi que la gestion de l’hygiène menstruelle. «Dans les cabines des filles, il y a un lavabo pour le lavage du linge et un petit tuyau relié à une poubelle pour recevoir les serviettes usagers, dans la discrétion, afin de préserver l’intimité, la dignité des filles.» Le projet fera beaucoup de sensibilisation pour encourager les populations à bien entretenir les ouvrages.
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