Présidée par Senghane Senghor : Sen Caddhu, une autre voix de la Société civile

Par Abdou Latif MANSARAY –
Créée le 23 janvier 2025 à Dakar, la Convergence africaine pour la démocratie et les droits humains (Sen Caddhu) vient enrichir le paysage de la Société civile. Présidée par Senghane Senghor, ancien responsable de la Raddho, la structure a pour objectif de «défendre, protéger et promouvoir les droits humains à l’échelle nationale, régionale et internationale». Pourquoi cette structure ? «Le recul démocratique est devenu un trait caractéristique de la politique dans le monde et touche également les démocraties bien établies, qui doivent faire face aux problèmes de la polarisation politique, du dysfonctionnement des institutions et des menaces contre les libertés civiles. La montée de l’autoritarisme et des tendances réactionnaires dans le monde menace l’ordre mondial fondé sur des règles, la protection et la promotion des droits de l’Homme et de la démocratie sur la planète, ainsi que les valeurs et les principes sur lesquels la paix mondiale est fondée», explique Sen Caddhu, qui va se battre pour conserver les acquis démocratiques «de plus en plus remis en cause, et l’impact le plus immédiat est la restriction des libertés publiques, la montée de la répression politique et de la corruption». «A mesure que les tendances autoritaires se renforcent en Afrique, les droits humains sont bafoués, notamment les droits civils et politiques, surtout la liberté d’opinion, de pensée, de manifester, la liberté d’expression et la liberté de la presse. Les opposants sont fréquemment réduits au silence, souvent par des arrestations arbitraires, des emprisonnements, voire des violences, parfois sous le prétexte d’une traque contre les biens mal acquis et la lutte contre la corruption», explique Sen Caddhu.
Installée au Sénégal, la structure assure que notre pays «n’échappe pas à cette situation, malgré une alternance survenue en mars 2024, constituant la troisième alternance du pays à la suite d’élections libres et transparentes saluées par tous les observateurs». Pour elle, «le nouveau pouvoir issu de ces élections, malgré une volonté affirmée d’instaurer un régime fondé sur la transparence, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption dit Jub-Jubal-Jubanti, fait face à des contestations de plus en plus fortes suite à une série d’arrestations d’opposants, de leaders d’opinion et hommes d’affaires parfois liés à l’ancien régime».
latifmansaray@lequotidien.sn