Agé de 31 ans, le sous-lieutenant des Eaux et forêts Mamadou Ndour, retrouvé sans vie dans sa chambre, à Sédhiou, a été inhumé au Cimetière de Takhikao, à Thiès, aux côtés de sa mère.Par Cheikh CAMARA – 

Le sous-lieutenant des Eaux et forêts Mamadou Ndour, retrouvé sans vie dans sa chambre, à Sédhiou, a été inhumé hier au Cimetière de Takhikao, à Thiès. Quelle tristesse ! La cérémonie d’inhumation, em­preinte d’émotion, a réuni parents, proches, collègues et amis venus rendre un dernier hommage à un homme unanimement salué pour son professionnalisme, son dévouement et sa disponibilité. Au nom de la famille éplorée et de Souleymane Ndour dit Jules, père du défunt, M. Bara Tall, Directeur général de Jean Lefebvre, a exprimé sa gratitude à tous ceux qui ont assisté aux funérailles. Il a également adressé ses remerciements aux nombreux agents des Eaux et forêts venus accompagner leur camarade dans sa dernière demeure. Parmi les personnalités présentes, figurait Baïdy Bâ, ancien directeur des Eaux et forêts. Les différents intervenants ont tous rappelé le sens du devoir et l’engagement sans faille de Mamadou Ndour, décrit comme un agent exemplaire et très engagé.

Ce drame a bouleversé la commune de Sédhiou. En poste à l’Inspection régionale des Eaux et forêts, le sous-lieutenant Ndour n’avait plus donné signe de vie depuis plusieurs heures, suscitant l’inquiétude de ses proches, notamment de sa famille résidant à Thiès. Alertés, ses collègues se sont rendus à son domicile, où ils ont malheureusement découvert son corps sans vie. Ce jeune officier, décrit comme discipliné, pieux et dévoué à son métier, était apprécié tant par ses collègues que par sa communauté. Cheikh Bara Lahad Mbacké, son guide spirituel, lui a rendu un vibrant hommage tout en adressant un message fort à la société : «Mamadou était mon disciple. C’est moi-même qui avais célébré son mariage alors que je me trouvais à La Mecque, a confié son marabout. C’était un fervent Mouride, profondément attaché à l’œuvre de Serigne Touba et animé d’un sens du devoir remarquable», dira-t-il. Dans son sermon, le guide religieux a prié pour le repos de l’âme du défunt, avant d’appeler les fidèles à la droiture, la piété et la retenue, particulièrement face aux excès verbaux observés sur les réseaux sociaux. Le marabout a surtout fustigé les dérives sur les réseaux sociaux lors des funérailles. «Il faut penser à ce jour où nous quitterons ce monde. Les dérives verbales que nous entendons chaque jour sur les réseaux sociaux ne sont pas dignes d’une personne de bonne famille. Avant d’insulter autrui, pensez à votre père ou à votre mère si les propos que vous lancez aux autres leur étaient adressés», a-t-il noté. Cheikh Bara Lahad Mbacké a également exhorté les parents à subvenir aux besoins de leurs familles par des moyens licites, rappelant que «le bien mal acquis ne profite jamais». Le marabout a par ailleurs insisté sur la vanité des richesses matérielles et la nécessité d’une vie fondée sur la foi et la probité. «Aussi fortuné que l’on soit, aussi majestueuse soit notre maison, on ne peut y occuper qu’un seul lit. Et ce lit n’est pas plus grand que la tombe qui nous attend. La vraie puissance appartient à Allah», a-t-il conclu.

L’émotion était à son comble parmi les proches, collègues et fidèles venus nombreux accompagner le jeune officier à sa dernière demeure. Le sous-lieutenant Mamadou Ndour laisse derrière lui l’image d’un hom­me respectueux, travailleur et profondément croyant, dont la disparition prématurée rappelle la fragilité de la vie et la nécessité de toujours demeurer sur le chemin du bien. Marié depuis 2 ans, Mamadou Ndour laisse derrière lui un enfant et une épouse.
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