Dans le cadre de la procédure d’extradition contre Ma­diambal Diagne, Me William Bourdon et associés ont saisi aussi l’Avocat général près la Cour d’appel de Paris le 10 octobre. Dans leur requête, ils sont revenus sur les péripéties qui ont entouré le déroulement de ce dossier, avec son blocage à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass dans la nuit du 23 septembre dernier, son titre de journaliste «reconnu», fondateur du journal Le Quotidien créé en février 2004, sa proximité avec l’ancien régime, et les «pressions et intimidations» auxquelles il est soumis «en raison de ses prises de position critiques à l’égard du gouvernement sénégalais actuel».
Craignant «d’être arbitrairement détenu et condamné», pour sa sécurité, il a quitté immédiatement le Sénégal par la frontière terrestre avec la Gambie, avant de rejoindre Paris par avion. Après son départ, son épouse et ses deux enfants ont été placés en détention par le juge d’instruction près le Pjf, le 29 septembre 2025. Après son départ, tout s’est enchaîné : il été informé par ses avocats sénégalais «qu’une demande d’extradition avait été envoyée à la France le 30 septembre 2025». Pour signaler sa présence «toujours sur le territoire français», ses avocats ont jugé opportun de «contacter» l’Avocat général de la Cour d’appel de Paris de leur «intention de dialoguer avec vos services dans le cadre du traitement de cette demande d’extradition», et d’être à votre «entière disposition» pour partager les «informations dont vous auriez besoin dans le cadre de l’éventuelle procédure dont vous seriez saisi».