La Nouvelle initiative de transformation humaniste de l’éducation (Nithé) se met petit à petit en place, en comptant surtout sur les organisations de la Société civile. Le ministère de l’Education nationale compte aussi sur le Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis).Par Alioune Badara NDIAYE – 

Le Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis) veut pleinement jouer sa partition dans le cadre de la Nouvelle initiative de transformation humaniste de l’éducation (Nithé) lancée par le Ministère de l’éducation nationale (Men). Dans cette voie, l’organisation a remis, jeudi, 2000 livres sur le vivre-ensemble et signé une convention avec le Men en ce sens. «Cette cérémonie a été l’occasion de partager cet idéal-là avec le ministère, surtout à travers l’outil de l’éducation qui, comme vous le savez, est un outil essentiel. Si nous voulons ancrer, consolider et réaffirmer ces valeurs-là dans la Nation sénégalaise, nous devrons impérativement passer par l’éducation, l’enseignement. Et l’école sénégalaise est donc un creuset pour vérifier ces valeurs de vivre-ensemble et de tolérance», a souligné Abdou Aziz Mbacké Madjalis, président du Cudis. «Nous comptons ainsi accompagner le ministère dans la refonte de l’école sénégalaise qui, comme vous le savez, est quelque part un héritage de l’école coloniale. Bien qu’il y ait eu des aménagements, nous pensons qu’il est nécessaire quand même d’aller beaucoup plus en profondeur», a-t-il poursuivi.
«Nous signons une convention avec le Cudis au moment où le chef de l’Etat a regroupé des acteurs de différentes confessions du Sénégal à Saly pour justement réfléchir sur comment le discours religieux peut impacter et aider à construire l’esprit civique», s’est réjoui Moustapha Guirassy, parlant d’une coïncidence heureuse. «Aucune Nation ne s’est bâtie, n’a connu un essor sans le socle de ses valeurs. Et le chef de l’Etat l’a compris : ce socle de valeurs doit être absolument porté par ces acteurs religieux. Ils ont aujourd’hui ce qui manque au monde : la sagesse. Ils ont ces moyens uniques de toucher les consciences, les âmes, les esprits, pour transformer durablement notre pays», a encore relevé M. Guirassy. «Il est heureux pour nous, ministère, de signer cette convention qui va en droite ligne avec l’énoncé de notre nouvelle vision inspirée par le président de la République, et qui met en bonne place la prise en charge de la question de la spiritualité», a-t-il ainsi souligné.
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