Promotion du secteur des engrais : Le Gtte affine sa stratégie

Le Groupe de travail technique engrais (Gtte) du Sénégal a organisé hier un atelier national de validation des statistiques engrais 2024 au Sénégal. L’objectif est «d’examiner, traiter et valider des données statistiques détaillées de 2024 sur la production, les importations, les exportations, la consommation apparente et réelle au Sénégal». A la fin de la rencontre, les experts sont revenus sur les statistiques validées et mises à jour sur les engrais de 2010 à 2024 au Sénégal, les tendances et les fluctuations sur les volumes d’engrais importés, exportés et consommés, et le bilan de la campagne agricole 2024-2025.
Le document de presse souligne que le Gtte est devenu au fil des années, «une pierre angulaire de la gouvernance des données sur les engrais dans la région, en offrant une plateforme crédible favorisant la transparence et la collaboration entre parties prenantes». «Cette crédibilité a renforcé la confiance des opérateurs privés, de plus en plus enclins à partager leurs données et même à contribuer financièrement à l’organisation des ateliers», explique-t-on.
Aujourd’hui, la collaboration active entre Africa Fertilizer et la Wafa, depuis six ans, dans neuf pays, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Togo, a permis d’avoir des résultats impactants. «Au Sénégal, le Gtte, mis en œuvre par Africa Fertilizer avec l’appui de l’Usaid, a permis de renforcer la collecte, l’harmonisation et la validation des données sur les engrais au niveau national», note-on. Même si le retrait de l’Usaid, «acteur important du dispositif, pose désormais la question de la pérennité du Gtte», qui dépend «d’un engagement accru des parties prenantes locales, en particulier du secteur privé, ainsi que d’une collaboration renforcée avec les institutions nationales», l’Association des professionnels des engrais du Sénégal (Apesen), qui co-organise l’atelier national du Gtte avec Africa Fertilizer, doit aller de l’avant, surtout avec l’importance de la production des engrais pour promouvoir la souveraineté agricole.
«En Afrique de l’Ouest, le secteur des engrais connaît une transformation rapide, passant de systèmes de distribution d’intrants pilotés par les gouvernements à des mécanismes de plus en plus orientés vers le marché. Cette évolution se traduit par la croissance du secteur privé, le développement du commerce régional et une demande accrue de planification fondée sur des données fiables», notent les organisateurs. Selon eux, «ce contexte en mutation exige la disponibilité de données de qualité, actualisées et harmonisées, afin d’éclairer les décisions à tous les niveaux : ministères de l’Agriculture, services douaniers, fabricants, distributeurs et associations régionales telles que la Wafa».
Il faut savoir que l’atelier a réuni des participants issus des secteurs public, privé et de la Société civile du Sénégal, des organes du ministère de l’Agriculture chargés de la gestion et du contrôle des engrais, des opérateurs privés du secteur des engrais, entre autres.
Par Abdou Latif MANSARAY – latifmansaray@lequotidien.sn



