Environnement – Ville verte d’Orascom : «Aar Lac Rose» alerte sur les conséquences néfastes


Même si le Lac Rose commence à retrouver son éclat, les projets immobiliers risquent de l’étouffer. Par Alioune Badara NDIAYE –
 Le projet Orascom devant se réaliser au Lac Rose, dans la commune de Tivaouane Peulh Niagues, pour un investissement de plus de 700 milliards francs, n’agrée pas toute la population. Des locaux, se réclamant de la plateforme «Aar Lac Rose», ont pointé, dimanche, des incidences graves sur l’environnement et l’activité économique autour du Lac, avec ce projet qui prévoit la construction de 18 mille logements. Ils ont organisé une marche pacifique pour se faire entendre. «Cette nouvelle ville entre le Lac Rose et la mer aura des conséquences néfastes sur les populations et sur la nature. Le Lac Rose est le seul endroit de la commune où on crée de la valeur ajoutée. Les populations vivent de l’activité liée au tourisme et à l’exploitation du sel. Plus de 40 mille personnes dépendent des activités en rapport avec le Lac Rose», a dit Amath Wade, notant qu’antiquaires, hôteliers, exploitants de sel et autres acteurs vont pâtir de ce projet.
M. Wade a pour autant assuré que la plateforme «Aar Lac Rose» ne s’oppose pas au projet, mais plutôt à l’emplacement qui lui est dédié. «La Dgpu possède un titre foncier de 7000 hectares -14043R-, pourquoi ne pas déplacer Casa Orascom sur la partie non touristique du titre ?», s’est-il ainsi interrogé, craignant que le projet ne soit le début d’une vaste opération d’accaparement des terres du Lac Rose. «Le projet Casa Orascom n’est que l’arbre qui cache la forêt. D’autres promoteurs attendent la décision de l’Etat avec impatience. La nouvelle direction de la Dgpu veut répliquer exactement ce qui s’est passé à Diamniadio, c’est-à-dire créer une nouvelle ville. L’ancien système avait clairement donné des recommandations afin que tous les projets au Lac Rose soient orientés sur le tourisme», a-t-il noté, rappelant que la préservation des écosystèmes et villages traditionnels existants demeure une des directives pour le projet de Pôle urbain du Lac Rose.
abndiaye@lequotidien.sn

