Festival – Exposition photographique : Quand la photographie magnifie le rôle des femmes


L’exposition «Dooley Jiggeen, Suuf ak Ndox», qui signifie en français, la force des femmes, de la terre et de l’eau, met en avant la capacité des femmes dans l’effort de conservation de l’environnement. Le vernissage de cette exposition, qui lance le Festival africain du film et de la recherche féministe (Cinefemfest), a eu lieu mercredi dernier au Musée des civilisations noires (Mcn).Par Amadou MBODJI –
Du 5 au 9 novembre, le Festival africain du film et de la recherche féministe (Cinefemfest) se déroule entre Dakar et Toubab Dialaw. En prélude au lancement de ce festival, le Musée des civilisations noires a accueilli, mercredi dernier, le vernissage de l’exposition «Dooley Jiggeen, Suuf ak Ndox», qui signifie en français «La force des femmes, de la terre et de l’eau». «Dooleey Jigeen, Suuf ak Ndox» célèbre la mémoire, la dignité et la force des femmes en lien avec leur puissance dans la résolution des questions liées à l’environnement. A travers leurs œuvres photographiques, Ina Makosi, Cheikh Omar Diallo, Fatoumata Diabaté, Rama Salla Dieng, Aminata Jules Dia, Djibril Dramé et Mamy Hawa Fall rendent visibles des récits où se côtoient transmission, résistance, beauté des écosystèmes naturels soumis à des menaces dont la plus sérieuse reste la crise climatique. Cette initiative est née d’une collaboration entre Yaay Hawa Fall, artiste photographe et commissaire principale, et Rama Salla Dieng, directrice du Cinefemfest. «L’exposition est née d’une idée de Rama Salla Dieng, qui est la directrice du Cinefemfest, qui m’a appelée afin qu’on puisse collaborer sur cette exposition de la résidence de recherche action-intersection Selebeyoon. Nous avons sept artistes principaux et nous avons eu à inviter également deux artistes, et les thèmes principaux sont l’artivisme, l’écologie et la démocratie. Je pense que nous avons choisi les femmes parce qu’elles sont les sources, la base même du monde humain, et éventuellement elles participent beaucoup à l’évolution du monde naturel également», explique Yaay Hawa Fall, artiste photographe et commissaire principale de l’exposition. «Chaque image devient témoin d’une lutte pour la vie, la survie et les droits, tout en affirmant le lien vital entre les femmes, la terre et l’eau. Cette exposition est une déclaration : elle rappelle que les combats de femmes sont indissociables du lien humain-nature. Ces liens irriguent l’humanité et éclairent nos futurs communs», peut-on lire à travers un document parlant de cette exposition tenue sous la direction curatoriale de Dr Rama Salla Dieng et Yaay Hawa Fall. Cette exposition s’inscrit dans la continuité du Cinefemfest, un espace de réflexion, de création et de transmission porté par les voix, les mémoires et les résistances des femmes de l’Afrique et de ses diasporas, déclinent à travers une brochure les organisatrices de cet événement.
Pour la première partie du Cinefemfest, la cérémonie d’ouverture aura lieu le 5 novembre au Cinéma Pathé de Dakar, suivie de projections de films et de débats au Musée des civilisations noires (Mcn), les 6 et 7 novembre. Des projections de films Off seront également organisées avec des structures partenaires. La clôture du festival est prévue pour le 9 novembre à Toubab Dialaw, avec une retraite féministe.
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