Littérature – Journée internationale de l’écrivain africain : Le Sénégal construit des ponts


La 33ème édition de la Journée internationale de l’écrivain africain se tient depuis hier à Dakar, et ce jusqu’au 11 novembre. La République démocratique du Congo est l’invitée d’honneur de cette édition, et le ministre gambien Mamadou Tangara en est le parrain. Une rencontre qui jette des ponts à travers les liens qu’elle crée entre le Sénégal et les autres pays africains. Par Amadou MBODJI –
La 33ème édition de la Journée internationale de l’écrivain africain, célébrée à Dakar, est un pont reliant le Sénégal aux autres pays africains. La République démocratique du Congo (Rdc) est l’invitée d’honneur de cette édition, et le ministre gambien Mamadou Tangara en est le parrain. La cérémonie officielle de lancement de cette journée a eu lieu à Kër Birago bu bees, et les manifestations vont se poursuivre jusqu’au mardi 11 novembre. «La Journée de l’écrivain africain s’inscrit aussi sous le signe du panafricanisme, de l’ouverture, ce qui s’est traduit cette année par le choix de la République démocratique du Congo comme pays invité d’honneur et de M. le ministre Mamadou Tangara de la Gambie comme parrain. Choix ne pouvait être plus judicieux. Je vais m’étendre sur les relations qu’il y a eu entre le Sénégal à la Rdc. Cette Nation, riche de sa diversité culturelle et de sa production littéraire foisonnante, s’inscrit pleinement dans le dynamisme et la profondeur de la création africaine contemporaine. Que les Congolais soient solennellement remerciés pour leur présence et leur contribution à ce carrefour des cultures et des idées. Ils incarnent la vitalité d’un continent qui se réinvente sans cesse dans l’unité et la diversité. Quant à Mamadou Tangara, considéré comme un diplomate chevronné qui maîtrise la géopolitique régionale, avec une expérience significative dans les organisations internationales et la gestion des relations extérieures de la Gambie, il est le plus Sénégalais des Gambiens. Sa contribution pour le rapprochement des peuples de la Sénégambie par le biais de la culture est inestimable», mentionne Bacary Sarr, secrétaire d’Etat à la Culture, aux industries créatives et au patrimoine historique, en présidant la cérémonie d’ouverture de la manifestation. Une manifestation symbolisant l’unité africaine. «L’Afrique est une et indivisible. Ensemble, les frontières politiques s’expriment à travers une continuité culturelle remarquable, visible au cœur de la production littéraire de notre continent. Ce mouvement, amorcé par l’Anthologie de la poésie nègre et malgache de langue française, publiée en 1948 par Présence Africaine, s’est vigoureusement enraciné grâce à la détermination et à la passion d’acteurs comme notre éminent compatriote Alioune Diop», poursuit M. Sarr.
Ce dernier met en avant l’importance de la littérature et de la culture dans le développement du pays et du continent africain. Il souligne également le rôle crucial des écrivains et des acteurs du livre dans la construction d’une société plus éclairée et plus prospère. «A Keur Birago, lieu emblématique de l’Associa-tion des écrivains du Sénégal, l’Afrique affirme son destin commun, celui d’une construction culturelle et intellectuelle ambitieuse, fondée sur l’union, la créativité et la détermination. Cette année, la thématique choisie, centrée sur la citoyenneté et la souveraineté à travers le prisme littéraire, s’inscrit avec pertinence dans les enjeux actuels qui interrogent nos sociétés. Au Sénégal, Son Excellence M. le président de la République, Bassirou Diorma-ye Faye, et M. le Premier ministre Ousmane Sonko œuvrent avec constance pour mobiliser la Nation autour d’une souveraineté affirmée. Parce que, comme l’a si bien dit le président de la République lors de l’ouverture du Forum sur le livre et la lecture, les écrivains sont les dépositaires d’une mission essentielle : tenir et veiller la conscience nationale, entretenir la flamme du savoir, préserver la dignité de l’esprit. C’est pourquoi j’ai toujours estimé qu’ils doivent être des acteurs à part entière dans la dynamique de transformation systémique de notre pays. Car nous ne transformerons pas durablement une Nation sans transformer d’abord son imaginaire, sans élever ses lectures, sans nourrir sa pensée», souligne le représentant du ministre de la Culture, du tourisme et de l’artisanat.
Arraché à l’affection des siens en décembre 2024, l’ancien président de l’Association des écrivains reste gravé dans la mémoire des membres de son association. L’actuel président de l’Aes, Abdoulaye Fodé Ndione, a tenu à lui rendre un vibrant hommage, avant que Bakary Sarr n’en fasse de même.
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