Dans le cadre de ses activités continues pour promouvoir les services de conseil agricole, le Forum mondial pour les services de conseil agricole et rural (Gfras) organisera, du 11 au 13 novembre 2025 à Dakar, la 15ème Conférence mondiale sur les services de conseil agricole et rural. Pour cette édition 2025, le thème proposé est : «Le conseil agricole dans l’enseignement supérieur et dans les politiques et programmes agricoles.»

Par Dialigué FAYE – «Le conseil agricole dans l’enseignement supérieur et dans les politiques et programmes agricoles», c’est le thème choisi pour la 15ème Conférence mondiale sur les services de conseil agricole et rural prévue du 11 au 13 novembre 2025 au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (Cicad). Le Forum mondial pour les services de conseil agricole et rural (Gfras), l’initiateur de cette rencontre, explique que «l’implication, directe ou indirecte, de l’enseignement supérieur dans le conseil agricole constitue un des facteurs déterminants de l’efficacité et de l’efficience de ce dernier sur le terrain. Cependant, plusieurs questions se posent concernant les filières d’enseignement en conseil agricole proposées dans les universités et autres établissements d’enseignement supérieur et de formation professionnelle, leur performance et les ressources humaines, matérielles et pédagogiques qu’elles nécessitent, de même que l’état de la recherche sur les politiques, stratégies, approches, démarches, méthodes et outils de conseil agricole.
Les types d’ancrage administratif des structures de conseil agricole jouent également un rôle primordial dans leur performance et leur gouvernance. Il est donc essentiel de clarifier les modalités d’organisation et de fonctionnement de ces structures aux niveaux national et déconcentré/décentralisé, le positionnement et la place du conseil agricole dans la mise en œuvre des politiques et programmes agricoles, la manière dont les politiques et stratégies de conseil agricole sont élaborées, ainsi que leurs incidences sur la provision de services de conseil agricole de qualité et adaptés à la demande».

Enjeux d’institutionnalisation du conseil agricole
Le Gfras précise ainsi que cette «thématique soulève des enjeux d’institutionnalisation du conseil agricole à la fois sur les plans administratif (ancrage institutionnel et gouvernance) et académique (recherche et formation initiale et continue), ouvrant ainsi la réflexion et la mise à débat de plusieurs sujets-clés tels que l’état de la recherche et de l’enseignement dans le domaine du conseil agricole, l’élaboration des politiques et stratégies de conseil agricole…».

Cet événement rassemblera des acteurs du monde entier pour discuter des enjeux actuels du conseil agricole et rural, partager des innovations et bonnes pratiques, et élaborer des stratégies pour renforcer les services de conseil face aux défis du développement durable et de la sécurité alimentaire. Cette conférence sera une occasion pour la Communauté internationale de s’engager dans un dialogue constructif pour la transformation des systèmes agricoles, notamment en Afrique, et pour renforcer les liens entre les différents acteurs du secteur. Plus de 200 dirigeants agricoles et experts mondiaux de la recherche et du conseil agricole, venant de 41 pays d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud, d’Asie, d’Europe et d’Afrique dont le Sénégal, sont attendus à cette rencontre.

Pour rappel, le conseil agricole «permet aux populations rurales de mieux faire face aux défis économiques, sociaux, environnementaux et technologiques actuels et émergents. Il joue un rôle central dans l’amélioration durable de leurs moyens de subsistance en facilitant la diffusion des connaissances, des innovations et des bonnes pratiques agricoles. Le Gfras a été créé en 2010 pour assurer le plaidoyer et le leadership d’un conseil agricole pluriel et axé sur la demande. Ce forum comprend des réseaux représentant les structures de conseil agricole aux niveaux régional, sous-régional et national. Il compte ainsi des acteurs des organisations de producteurs, des agences de développement, de la recherche, de l’éducation, du secteur privé, de la Société civile et des médias…».
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