Entre ses tournées et sa volonté de faire découvrir Dakar à son amie, Awa Ly a trouvé le temps de s’ouvrir au Quotidien. Le prétexte est la sortie de son 3e album, «Essence and elements». Et c’est plutôt un cours de philosophie qu’a servi l’artiste. Son but ? Pousser l’être humain à atteindre la «conscience modifiée». Pour ce faire, la Sénégalo-Française invite son public, à travers cet album, à contempler l’énergie vitale. A écouter Awa Ly, on se rend compte qu’avoir voix au chapitre est plus un fardeau qu’un privilège. Elle part de son inspiration pour concevoir un album thématique et engagé. Le tout sur une musique sophistiquée et dansante qu’elle présente au Sénégal où le roi mbalax a fini d’endormir le public avec de la musique de fast-food et des textes tirés par les cheveux. Awa Ly assume son histoire et sa vocation. Elle demeure convaincue qu’elle a sa place dans la scène sénégalaise. Et qu’il faudrait proposer autre chose au public, car «il faut du tout». Dans cet entretien, Awa Ly dévoile une autre facette de sa personnalité qui n’est pas dans le train du suivisme. Awa Ly ne suit pas la tendance. Elle la crée et la façonne à son goût. C’est son «Essence» avec ses «Eléments» !
Propos recueillis par Malick GAYE (mgaye@lequotidien.sn)