Yacine Ndaw a le théâtre chevillé au corps. Cette jeune passionnée, native de Saint-Louis, a chopé le virus du théâtre dès sa tendre enfance. Des gouvernements scolaires au milieu associatif, la jeune comédienne a appris avec patience, tout en démontrant un talent inné pour les planches.Par Amadou MBODJI –

Yacine Ndaw est une passionnée de théâtre. Ses premiers pas datent de 2012. Depuis, sa besace se remplit d’expériences, parfois apprises aux côtés des plus grands de ce monde. «J’ai intégré le milieu artistique en 2012. Le théâtre a toujours été une passion pour moi. Aujourd’hui, je peux dire que je vis pleinement cette passion en jouant un peu partout avec ma compagnie. J’ai été interprète de la pièce Façons d’aimer, du metteur en scène burkinabè Aristide Tarnagda. Une création qui a réalisé une tournée nationale en décembre 2021. Cette interprétation nous a permis de participer au concours Sunu Talent de Goethe Institut et à des campagnes de sensibilisation.» Cette expérience marquante continue encore aujourd’hui de façonner le destin de cette jeune dame dont le moteur reste la passion du théâtre. «En répondant à l’appel à candidatures de l’Institut français du Sénégal à Saint-Louis, pour participer au programme «CultureLab», j’ai voulu continuer mon processus de professionnalisation afin de faire de ma passion une profession», raconte Yacine Ndaw. Les violences faites aux femmes, c’est ce qu’elle dénonce et combat en tant que comédienne. «J’ai eu la chance de participer à une résidence artistique à l’Institut français de Saint-Louis, où j’ai écrit une pièce théâtrale. Je suis qui je suis traite l’identité de la femme et dénonce les violences basées sur le genre. Cette pièce a été joué 2 fois à l’institut français de Saint-Louis, avec des artistes saint-louisiens, sur une mise en scène que j’ai réalisée.» Entre le théâtre et Yacine Ndaw, le lien s’est forgé depuis fort longtemps. «J’ai commencé à pratiquer le théâtre depuis mes jeunes années à travers les compétitions Navétanes. J’ai toujours été une bête de scène, avec une présence scénique hors pair, j’attire toujours le monde avec ma voix et la façon dont je joue. J’alternais le théâtre et mes études, et ce n’était pas compliqué. Je suis passionnée par le théâtre, mais je tenais à mes études aussi. Donc ma mère était toujours présente pour ma réussite dans le milieu scolaire», avance Yacine Ndaw. Dans le milieu associatif comme dans les gouvernements scolaires, Yacine a roulé sa bosse et nourri son talent. «J’ai fait mes études jusqu’en Terminale au Cours privé Sankoré. De la 6e à la 3e, j’occupais le poste de présidente de la commission culturelle de l’école Amadou Fara Mbodji de Saint-Louis. Dans cet établissement, des professeurs m’ont aidée dans mon parcours pour devenir une artiste comédienne professionnelle plus tard, car ils m’encourageaient à continuer le théâtre, comme M. Wilane, mon professeur en classe de Première, qui a toujours eu confiance en moi.» Mais avant que l’art ne nourrisse son homme, Yacine s’investit aussi dans le business. «Le travail d’artiste n’est pas fixe, tout le monde le sait, et je veux être indépendante financièrement», confie-t-elle.
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