Le Cameroun, défait (0-1) par la Rd Congo et éliminé du Mondial 2026, a la gueule de bois. Mais cet échec n’étonne pas Joseph-Antoine Bell, l’ancien gardien des Lions Indomptables, qui pointe du doigt le lourd climat entourant la Tanière, qu’il impute essentiellement à la Fécafoot et à son président, Samuel Eto’o. Extraits de l’entretien avec Afrik-foot.Elimination du Cameroun

«Je ne suis pas du tout étonné. C’était à prévoir. Je l’avais déclaré lors d’une interview, mais le média n’a finalement pas diffusé mes propos. Je disais que depuis que Marc Brys est sélectionneur des Lions Indomptables, en mai 2024, rien n’a été épargné au staff technique et aux joueurs.
Normalement, tout doit être fait pour que le sélectionneur, ses adjoints et les footballeurs n’aient qu’une chose à faire, se concentrer sur le terrain, le jeu. Or, cela fait dix-huit mois qu’il y a des problèmes d’équipements, de déplacements, que le sélectionneur ne peut pas compter sur son adjoint (Joachim Mununga) lors des matchs. Il y a deux staffs techniques. On a même eu des joueurs qui ont été menacés de suspension !»

Responsables de cette élimination
«Je crois que c’est la Fécafoot qui est responsable. Après la Can en Côte d’Ivoire, il y a eu un changement de sélectionneur. Rigobert Song est parti, Marc Brys a été choisi, mais pas par le président de la Fédération, ce qu’il n’a visiblement pas digéré. Vous connaissez la suite… Donc, à force d’évoluer dans ce climat, il ne faut pas s’étonner que ça craque. Quand des joueurs viennent en sélection nationale en sachant qu’ils vont devoir non seulement affronter une autre équipe, mais aussi livrer un combat interne, cela ne peut que mal se terminer. Et c’est ce qui s’est passé jeudi à Rabat. Il y a un conflit entre la Fédération et le ministère des Sports, les joueurs n’ont rien demandé et ils se retrouvent au milieu d’un problème qui les dépasse. Il ne faut pas venir s’étonner des conséquences.»

Avenir du sélectionneur Marc Brys
«Je n’ai pas à être inquiet pour lui. Moi, je suis camerounais, je m’intéresse à la sélection nationale de mon pays. Et c’est la seule chose qui m’importe. Cette défaite, si on analyse le climat qui entoure la sélection depuis que Marc Brys en est le coach, est tout sauf une surprise, puisque tout a été fait pour qu’on en arrive là. Cela devait arriver, et c’est arrivé. Pour avoir des résultats, une équipe doit évoluer dans la sérénité. On peut gagner contre la Libye, l’Eswatini ou l’Ile Maurice même quand il y a des problèmes, mais face à une très bonne équipe comme la Rdc, ça ne peut pas marcher.»