La première édition du Festival international du court métrage de Timimoun (Tisff), en Algérie, a été une vitrine pour le cinéma sénégalais, pays invité d’honneur. A la tête d’une forte délégation sénégalaise, Germain Coly a tracé les premières lignes d’une coopération cinématographique franco-algérienne déjà inscrite dans l’histoire grâce à «Camp de Thiaroye» de Sembène Ousmane, coproduit avec l’Algérie. Le Dci, qui s’est confié au Quotidien, évoque dans cet entretien la situation du cinéma sénégalais, les défis de la modernisation des textes et de la gestion du Fopica, entre autres.

Le Sénégal est le pays invité d’honneur de cette première édition du Festival international du court métrage de Timimoun. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Ça représente beaucoup de choses. Je pense que ce qui a motivé les autorités algériennes en charge du cinéma, ce sont certainement les bonnes relations d’amitié qui unissent nos deux pays. Puisque c’est le ministre de la Culture lui-même qui a adressé à son homologue sénégalais, une lettre pour lui signifier que le Festival international du court métrage de Timimoun, pour sa première édition, a retenu d’élever le Sénégal au rang de pays invité d’honneur. Les bonnes relations peuvent l’expliquer, mais également le rôle pionnier du Sénégal dans le cinéma panafricain, quand on sait ce que les Sembène Ousmane et Paulin Soumanou Vieyra ont apporté à ce cinéma panafricain. Mais aussi le Sénégal aujourd’hui comme modèle dans les politiques de développement du cinéma en Afrique de l’Ouest. Je pense que tout ça, mis ensemble, a motivé les autorités algériennes à désigner le Sénégal comme invité d’honneur pour une première édition. Et donc le nom du Sénégal reste à jamais lié au Festival de Timimoun, parce que nous avons contribué fortement à le construire. Et je pense que c’est de tout ça dont nous devons être satisfaits.
Est-ce que les relations avec l’Algérie vont prendre une nouvelle tournure après ça ?
Forcément. Madame la ministre de la Culture d’Algérie et notre ambassadeur, qui représentait notre ministre de la Culture, l’ont dit à la cérémonie d’ouverture, avec beaucoup de force. Et c’est ce que souhaitent également nos deux leaders, le Président Tebboune et le Président Faye, que les deux pays, les deux parties travaillent à hisser les échanges entre nos deux pays sur le plan culturel. Il y a des choses qui ont été faites. L’Algérie a déjà placé le Sénégal comme pays invité d’honneur au Salon du livre d’Alger, qui est un grand événement. Aujourd’hui nous avons ce festival de court métrage. Les autorités nous ont demandé de travailler à mettre en place un accord de coproduction et de coopération cinématographique. Et la partie sénégalaise s’est engagée donc à faire la proposition du premier draft. Je pense que quand on aura réussi à mettre en place ce cadre juridique qui donnera la possibilité aux professionnels d’entrer en coproduction, d’exploiter et d’explorer les opportunités dans le domaine de la formation, des échanges de compétences, dans les résidences, dans la sauvegarde du patrimoine cinématographique et audiovisuel, cela permettra un peu de booster les relations culturelles, particulièrement celles concernant le cinéma et l’audiovisuel. Nous avons tenu tout à l’heure une réunion avec le conseiller du président de la République d’Algérie et la représentante du ministre de la Culture, et nous avons exploré les pistes de collaboration intégrées dans ces accords de coproduction. Et nous prendrons tout, l’audiovisuel, le numérique, le film d’animation…
Aujourd’hui, le cinéma sénégalais se porte comment ?
Je pense qu’il se porte bien, j’en suis sûr même. A l’analyse, dans l’écosystème du cinéma sénégalais, nous pouvons voir des salles qui commencent à revenir sur la place de Dakar. Nous avons les complexes Pathé, Seanema et les autres. Nous voyons des initiatives dans la formation, dans les métiers techniques avec le Centre Yennenga, Kourtrajmé ou Cinecap. Nous avons l’Ugb et l’Uvs qui proposent des masters en réalisation, les Isep qui sont dans la formation aux métiers du cinéma. Tout cela constitue un écosystème dynamique. Ce sont les mêmes techniciens qui travaillent dans l’audiovisuel et dans le cinéma. Aujourd’hui nous avons une très bonne production dans le domaine de l’audiovisuel, qui arrive même à supplanter la programmation étrangère au niveau des télévisions. Ce sont également les techniciens sénégalais, quand vous regardez les génériques, qui tournent aussi dans les autres productions en Afrique. Je pense que le cinéma sénégalais se porte bien et nous commençons à avoir un retour d’investissement sur tout ce que le Fopica a fait. Si un groupe comme Pathé vient investir 15 milliards dans un complexe cinématographique, nous pouvons considérer que c’est un retour d’investissement du Fopica. C’est parce que ce fonds-là a permis de booster, de donner un certain dynamisme à notre secteur, qu’aujourd’hui on pense que quand on investit de l’argent dans un cinéma, ça peut être rentable.
Mais le pays ne produit pas encore suffisamment de longs métrages pour les envoyer dans ces salles…
A ce niveau-là, je ne suis pas toujours d’accord quand on dit que le Sénégal n’a pas beaucoup de longs métrages. Si nous arrivons à avoir dans l’année jusqu’à cinq ou un peu plus, je pense que c’est assez raisonnable pour un pays comme le Sénégal. Le long métrage, c’est une production qui coûte beaucoup d’argent. Nous avons un fonds annoncé de 2 milliards que nous avons beaucoup de difficultés à mobiliser à chaque fois. Ce fonds n’est pas destiné seulement à la production cinématographique, mais à toute la chaîne du cinéma. C’est un fonds qui fait la production, qui est censé faire la formation et la promotion du cinéma sénégalais à l’étranger. C’est un fonds qui est aussi censé assurer la sauvegarde du patrimoine cinématographique et audiovisuel sénégalais. Avec tout ça, je pense que si nous arrivons à avoir jusqu’à cinq longs métrages dans l’année, c’est raisonnable. Ce que je peux retenir, c’est que pour les grands rendez-vous, à chaque fois, le Sénégal a des longs métrages à proposer. Notamment au Fespaco. Il y a Berlin qui arrive, je ne connais pas encore les résultats, mais je suis sûr que nous aurons un film, un long métrage qui va «compétir». Ce sont des festivals de rang A, et je pense que le travail qui est en train de se faire est assez satisfaisant.
Quand vous dites «difficultés à mobiliser les fonds», c’est par manque de volonté politique ?
Non, la volonté politique, elle est là. L’Etat a toujours montré cette volonté politique et il y a constamment une décision forte qui est prise pour compléter la volonté politique. C’est ce qui fait qu’on a voté 2 milliards pour le Fopica. Nous sommes dans des pays où tout est urgence. Après, il faut faire des arbitrages. Il y a des années où l’Etat a pu mobiliser 1 milliard, 1, 5 milliard. C’est le maximum. Mais on essaie de faire avec. C’est vrai que ça pose beaucoup de problèmes parce que nous, en nous référant au budget qui est annoncé, on a pris des engagements pour soutenir des projets, on a signé des conventions. Après, nous rencontrons des difficultés pour satisfaire les engagements que nous avons pris. Et ça pose beaucoup de problèmes aux producteurs parce qu’eux aussi, ils ont pris des engagements sur l’international car généralement, le fonds que l’Etat donne, c’est un fonds de contribution, il faut que les producteurs trouvent de l’argent ailleurs. C’est pour cela qu’il faut envisager des réformes profondes de l’administration du cinéma. Les autorités en charge de la culture y travaillent. Nous allons vers un atelier où tous les cinéastes sont déjà invités. Il y a beaucoup d’échanges préparatoires, mais cet atelier-là, véritablement, va permettre d’engager ou en tout cas de présenter un document, une feuille de route que nous pourrons soumettre aux plus hautes autorités sur l’administration du cinéma sénégalais. Il faut aller vers un Centre national de la cinématographie, qui aura beaucoup plus de capacité à mobiliser des moyens ailleurs, qu’une direction qui est assez limitée dans son action. Il faut un Centre national du cinéma, et ce Cnc-là aura les ressources humaines, mais également le statut juridique qui lui permettra d’aller chercher des moyens additionnels. Je pense que nous travaillons à cela au niveau de l’atelier, où les textes vont être proposés à la reforme, mais également penser à aller vers l’installation d’une véritable industrie cinématographique à travers la Cité du cinéma et de l’audiovisuel. C’est tout ça qui est en train d’être réglé au niveau de la préparation de cet atelier. Je crois qu’au sortir de cette activité, le ministre de la Culture aura un document à soumettre aux plus hautes autorités. Et c’est comme ça que nous pourrons aller vers la réalisation des ambitions du Sénégal, qui se veut pays de cinéma, pays de tournage. Cela veut dire avoir des ressources humaines, des infrastructures et des textes qui facilitent et attirent les productions, et installer véritablement une industrie. Parce qu’il y a de l’argent à prendre, et il y a des niches d’emplois énormes au niveau du cinéma et de l’audiovisuel.
Les textes qui régissent le secteur datent de très longtemps. Il y a des secteurs professionnels qui ne sont pas reconnus, de nouveaux métiers qui existent. C’est aussi ce qui fait que les acteurs se constituent en association, en syndicat pour faire valoir leurs droits. Ce sont donc toutes ces choses-là qui vont être discutées ?
Tout cela en effet. C’est pour cette raison qu’on n’a pas pris un consultant qui va nous préparer les textes, mais on a dit que les intéressés n’ont qu’à venir. Les textes datent de longtemps, et aujourd’hui, le secteur a tellement évolué, il y a le numérique, de nouveaux métiers qui sont arrivés… C’est pour cela que nous avons voulu associer les professionnels depuis le début, avec un comité scientifique qui est présidé par Moussa Sène Absa, un cinéaste. La Dci assure le secrétariat, et donc je pense que les échanges sont en train d’être faits, et l’atelier qui se tiendra bientôt arrivera à nous aider à mettre à jour des textes adaptés à la situation du cinéma aujourd’hui en tant que business. Je le dis toujours, dans le domaine de la culture, il faut que tout le monde comprenne qu’il y a peut-être 20% d’artistique, mais 80% de business aujourd’hui. C’est ce que les pays qui ont une forte économie dans le domaine de la culture ont bien compris. Si on parle d’industrie culturelle et créative, c’est une industrie, c’est du business. Il faut qu’on travaille à ça, mais que l’Etat puisse accompagner tel qu’il le fait. Après, ce cinéma-là prendra son envol, comme dans d’autres pays que nous connaissons, en impliquant le secteur privé également.
Justement, il y a cette loi sur le mécénat qui n’est pas effective ?
Oui, il faut que cette loi puisse être mise en œuvre, ce qui permettra aux entreprises qui ont des moyens de pouvoir injecter de l’argent en ayant en retour des facilitations. Pour certains projets, comme la Cité du cinéma et de l’audiovisuel, c’est tellement rentable, c’est une économie. Si on s’ouvre au secteur privé, ils comprendront vite qu’il faut mettre de l’argent parce que c’est rentable.
L’audiovisuel, les séries connaissent un boom. Mais ces dernières années, on constate qu’il y a un petit «décalement» vers la Côte d’Ivoire et le Bénin. Dakar n’est plus le centre pour la production de séries…
C’est un business, et les gens, ils vont vers des pays où c’est plus attractif. D’où l’urgence pour nous de vite proposer des réformes qui permettront que ces embryons d’industrie s’installent carrément. Autrement, s’ils ne trouvent pas le cadre idéal, ils vont se déplacer vers des endroits beaucoup plus profitables, parce qu’il s’agit d’investir de l’argent et d’avoir un bénéfice. Les autres pays, peut-être qu’ils sont allés un peu plus vite que nous, mais nous pouvons les rattraper parce que c’est nous qui avons l’écosystème. Nous avons tout pour reprendre cette place-là.
Le Fopica, ce sont deux milliards chaque année, mais il y a toujours des polémiques lors des appels à projets. Le dernier appel à projets l’illustre parfaitement. Qu’est-ce qui se passe ?
Des projets ont été soumis, des collèges de lecteurs ont été constitués. Ce sont des professionnels, des critiques de cinéma, des écrivains. Ce sont des métiers qui ont constitué ces collèges, qui ont lu long métrage, court métrage, documentaire, fiction, série, formation, et tout ça. Ces collèges ont lu et ont sorti les résultats par ordre de mérite. Maintenant, c’est normal aussi quand quelqu’un a déposé un projet qui n’est pas retenu, qu’il se sente un peu frustré. Mais je pense que ce qu’on nous demande de faire, c’est ça : faire des appels. Ces appels sont faits, nous sommes en train de travailler maintenant à faire démarrer les projets. Pour l’essentiel, les lauréats du dernier appel ont reçu le premier versement. D’autres ont même reçu le deuxième. Je pense qu’il manque peut-être quatre projets qui n’ont pas encore demandé. Parce qu’il faut dire aussi ce qui se passe au Fopica : quand vous avez la notification de financement, c’est au producteur de dire «je souhaite qu’on me verse la première tranche», car il faut qu’il soit prêt à la production. Donc on ne verse pas d’argent à quelqu’un qui ne l’a pas demandé. Maintenant, on se prépare à lancer un autre appel. Et en dehors des appels, il y a même des films qui peuvent être retenus pour le financement. Ce sont des fonds publics. L’Etat peut dire «je veux financer un film lié au patrimoine». On ne va pas lui dire «non, tu attends, il faut que tu passes par un appel». D’ailleurs, j’encourage les producteurs à orienter également leur production vers des figures qui sont des identités remarquables. Je pense que ce genre de projet mérite d’être soutenu.
Mais ce qu’on reproche aussi au Fopica, c’est de ne pas être une maison de verre, qu’il n’y a pas toute la transparence que les gens aimeraient avoir…
Le Fopica, je pense que c’est transparent, même si on peut l’améliorer dans la grande réforme du Centre national de la cinématographie et de l’audiovisuel. Ce qui permettrait d’avoir la subvention de l’Etat en une fois et d’organiser des appels régulièrement. Au Sénégal, depuis que les réseaux sociaux existent, les gens parlent de choses qu’ils ne maîtrisent pas, s’attaquent à des individus. Donc, très souvent, nous, notre canal de communication, ce ne sont pas les réseaux sociaux. Ce n’est pas parce que quelqu’un a attaqué Germain Coly sur Facebook que Germain Coly va répondre sur Facebook. Je suis un fonctionnaire, j’ai des canaux de communication, je ne réponds pas dans les réseaux sociaux. Mais généralement, quand je rencontre ces personnes qui sont très virulentes dans les réseaux, elles se rendent compte qu’elles n’avaient pas la bonne information, c’est tout. Il faut qu’on se respecte, qu’on se parle face à face, que tout le monde comprenne que nous, nous avons choisi de travailler dans la culture. Et nous sommes des fonctionnaires, nous sommes au service de l’Etat du Sénégal, au service des populations, des professionnels. C’est vraiment ce que je veux dire à tout le monde pour les rassurer que nous sommes là pour faire avancer le secteur qui nous a été confié.
Il y a aussi un problème d’inclusion, des jeunes se sentent écartés…
Vous savez, dans le cinéma, c’est assez complexe. A partir du moment où tout le monde a su que le Fopica finance des réalisateurs via des maisons de production, chacun a créé une maison de production. Or, producteur, c’est un métier. Vous allez créer une maison de production, vous n’avez pas d’adresse. Si on devait mettre ce critère-là, peut-être qu’il n’y aurait que cinq ou six maisons qui vont recevoir les financements. Je ne peux même pas leur rendre visite. Ils ont juste un Ninea et un compte bancaire qui ne fonctionnent pas tout le temps. C’est facile d’avoir le financement du Fopica, parce que c’est ton Etat qui donne, mais comme ce n’est pas leur métier, ils ont des difficultés à mobiliser l’équipe pour faire les projets. La formation doit amener les gens à comprendre que producteur, distributeur, réalisateur, ce sont des métiers. Donc, il faut que chacun reste dans son métier. Et c’est comme ça qu’on pourra faire bien les choses. Autrement, vous allez voir des gens qui vont recevoir le Fopica, après ils ne pourront pas mobiliser, ils ne pourront pas faire leurs projets. Mais l’essentiel de la production sénégalaise, ce sont des jeunes. Donc, si on me dit que les jeunes ne sont pas soutenus, moi, ça me pose problème. Nous sommes ici à Timimoun, les films qui sont en compétition, c’est à l’initiative de jeunes. Ce sont Yoro Mbaye, Abdoul Aziz Basse qui est un étudiant que nous avons soutenu pour sa formation à l’Esav de Marrakech. Ce sont les jeunes qui font les films. Où est-ce qu’ils prennent l’argent ? C’est l’argent du Fopica. Si vous regardez tous ces films-là qui sont produits, vous verrez le logo du Fopica. On ne peut pas dire que les jeunes sont écartés. Aujourd’hui, les aînés, ils ne sont pas nombreux. On les compte. Ce sont les jeunes qui bénéficient des formations.
Il y a aussi eu le cas de ces grands noms comme Omar Sy ou Mati Diop, qui viennent avec des projets et que le Fopica finance, même s’il est certain qu’ils peuvent trouver leur propre financement ailleurs…
Ça dépend. Quand vous prenez Omar Sy, notamment son dernier film, Tirailleur, est-ce que vous pensez qu’on peut faire un film qui dénommé Tirailleur sans que le Sénégal soit présent ? Ça pose problème. Ne serait-ce que pour le symbole. Omar Sy lui-même a dit : «Je peux faire mon film. Mais pour le symbole, vis-à-vis des partenaires, j’ai besoin de dire que mon Etat a mis ça.» Mati Diop, pour son dernier film, Dahomey, voulait des moyens en post-production, de l’ordre de 19, 5 millions. Ce n’est pas beaucoup d’argent. Et je crois qu’il faut corriger : que ce soit Omar Sy ou Mati Diop, ce ne sont pas eux qui sont venus demander l’argent. C’est une maison de production sénégalaise qui demande de l’argent. Mati Diop, pour son film Dahomey, c’est le producteur Fabacary Assymby Coly qui a soumis le projet, avec la maison de production Fantasy. Ce n’est pas Mati Diop. Et c’est à Fabacary que nous avons remis l’argent. Avec Omar Sy, c’est Souleymane Kébé, avec la maison de production Astou Films. C’est le coproducteur sénégalais qui demande des moyens pour pouvoir réaliser. Et ces maisons-là, je peux dire que ce sont des maisons très sérieuses. Ce sont ces maisons-là qui portent le cinéma sénégalais. Et c’est de l’argent dépensé au Sénégal. L’argent que nous avons donné, c’est pour le tournage au Sénégal où les acteurs, les techniciens sénégalais ont joué. Ce n’est pas de l’argent qui a été amené ailleurs. Il faut que les gens arrêtent.
J’entends même souvent dire qu’on donne de l’argent à des binationaux. Ce sont des Sénégalais. Enlevons les binationaux qui sont dans l’Equipe nationale, il reste qui ? Ce sont des Sénégalais. Il ne faut pas qu’on amène ce débat-là. Nous devons, au contraire, nous inspirer de la rigueur de ces gens-là dans le travail, comment ils sont organisés, comment ils font pour se distinguer. Quand vous prenez quelqu’un comme Alain Gomis, comment il fait ? Double Etalon d’or du Yennenga, mais qui a une initiative énorme à Dakar avec le Centre Yennenga qui forme aux métiers de la post-production. Et qui est en train d’implanter un centre pour la formation aux métiers de la post-production à Ziguinchor, en l’inscrivant dans le cadre du Plan Diomaye pour la Casamance. Il faut éviter de dire qu’on donne de l’argent à des étrangers. Il n’y a aucun étranger qui a reçu de l’argent. Toutes les personnes qui reçoivent de l’argent du Fopica, ce sont des Sénégalais.
Il y a aussi les appels à projets, trop de temps entre deux appels…
On a lancé un appel. On a donné les résultats. Les gens veulent travailler. Mais je n’ai pas mobilisé la totalité du budget. Il y a des difficultés. Il faut qu’on revoie tout ça. Comment faire des appels et pouvoir les respecter, parce que ce sont des engagements qu’on prend, et il faut respecter ces engagements.