L’abandon de poste est une faute grave, passible de licenciement sans droit. Et que, dans le cadre des liens de subordination, le contrat de travail comme le règlement intérieur en entreprise, détermine le degré de l’exercice des obligations. Cependant, et en tout état de cause, une sanction ne peut intervenir, sans auparavant, «une demande d’explications notifiée par le chef d’établissement ou son représentant par écrit, à l’intéressé».
Attendu que la durée d’une réponse à une demande d’explications reste de quarante-huit (48) heures. Ainsi, «l’avertissement et la mise à pied d’un à trois (3) jours [par exemple] ne sauraient être invoqués à l’encontre du travailleur, si à l’expiration d’un délai de six (6) mois suivant la date d’intervention de l’une ou l’autre de ces sanctions, aucune autre sanction n’a été prononcée». Or, sans que le délai de préavis ne soit encore consommé ni épuisé… le Premier ministre commet une autre faute, beaucoup plus énorme, celle-là.
A cet effet, en république Menzène, la Constitution devrait [pourtant] être un acte fondateur du régime en place nouvellement élu, qui jouit de la légitimité populaire. Et que ladite Constitu-tion, de manière institutionnelle et en toute intelligence, fixe les limites et le champ d’action du pouvoir. Elle rend stables également les valeurs fondamentales de ladite République, tout en assurant la séparation des pouvoirs dans un parfait équilibre.
Dans ce pays donc, le Premier ministre, nommé par le président de ladite République, a eu un passé trouble de «victime», dans le cadre de ses obligations de travail avec son ancien employeur. Fautif, pour avoir violé son contrat de travail en termes de confidentialité, il avait été soutenu par toute une opposition [sans raison], et par une grande majorité de la population [ignorante de la cause sociale], dans sa première erreur, pour ne pas répondre à la demande d’explications qui lui avait été servie par son ex-employeur. Puisqu’ensuite, au plan du droit social : «Le travailleur est dans l’obligation de garder confidentielles, l’ensemble des informations dont il a connaissance, du fait de ses fonctions. Ces informations ne doivent être divulguées ni à l’intérieur ni à l’extérieur de l’entreprise. Telle est l’obligation de discrétion qui s’impose au travailleur.»
En raison que ledit Premier ministre n’a pas été un modèle d’exemple en termes : de respect, de fidélité et de loyauté envers son ex-employeur… envers son supérieur hiérarchique [le président de la République Menzène] et envers tout un peuple menzénois, pour avoir pris des vacances, sans l’autorisation de son supérieur. Des comportements dont il a toujours fait valoir, en sa qualité de deuxième personnalité de l’Etat. Il en est de même, quant à l’organisation de son téra meeting et de son voyage précipité dans les pays de l’ancien monde [en jet privé]… sans tenir compte du déplacement, au même instant, que le président de la République de Menzène devait effectuer à l’étranger. Deux parcours différents et deux conceptions différentes quant à la gestion moderne d’une République !
Alors, faut-il percevoir et admettre comme étant normal le fait que les deux responsables, hautement placés dans un Etat, soient absents en même temps ? Que faut-il en penser face à de tels actes et à de tels comportements ? Une désharmonie ou un désaccord absolu donc entre le pouvoir institutionnel et le pouvoir politique. Est-ce un rapport de force qui ne dit pas son nom ? Ou, est-ce un défi méticuleusement posé, avec astuce, face à l’autorité suprême ? Peut-on parler de fautes voulues ou préméditées, par le premier des ministres dans le cadre de sa stratégie ou de sa tactique de combat à l’usure ? Que doit entreprendre le président de la République, président des menzénois, de manière technique et judicieusement en phase avec les préoccupations sociales urgentes ? Il s’agit entre autres : de l’insécurité, de l’éducation, de la santé, de la cherté de la vie, du chômage, des fermetures d’entreprises et de l’inexistence d’investissements.
Ibrahima Khalil MENDY
Sg syntips ET Président du
Mouvement des permanents Cnts