Après plusieurs mois de travaux sur le rebasing, c’est-à-dire la mise en place d’une nouvelle année de référence pour l’élaboration des comptes nationaux, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) procédera aujourd’hui, à la publication des résultats.

Par Dialigué FAYE – L’année de base 2014, qui était jusque-là utilisée dans l’élaboration des comptes nationaux, sera remplacée par une nouvelle année de référence 2021. L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a bouclé les travaux de rebasing des comptes nationaux. Et les résultats seront rendus publics ce mardi, a annoncé hier, le Directeur général de l’Ansd, Dr Abdou Diouf, lors d’une rencontre d’échanges avec la presse sur le processus de la mise en œuvre de projet.
Le rebasing consiste, selon le directeur des Statistiques économiques et de la comptabilité nationale à l’Ansd, «à la mise en place d’une nouvelle année de référence pour l’élaboration des comptes nationaux. Donc c’est un exercice qui est réalisé de façon ponctuelle pour essayer d’avoir une couverture assez large des différentes activités économiques menées dans le pays ; mais également pour avoir certaines informations structurelles très détaillées pour lesquelles il faut faire des enquêtes assez approfondies pour pouvoir en disposer». Mamadou Ngalgou Kane précise que «dans les pays comme ceux de l’Afrique subsaharienne, qui sont caractérisés par une présence de l’informel assez marquée, souvent c’est l’occasion de couvrir des activités qui n’étaient pas jusque-là bien couvertes. Donc, souvent ça se traduit quand même par une amélioration de la couverture et un relèvement du niveau du Pib. Mais, il y a aussi les aspects méthodologiques qui sont à prendre en compte, des améliorations méthodologiques. Ces améliorations méthodologiques peuvent avoir des impacts, des effets positifs ou négatifs également sur la mesure.
Donc l’idée globalement, c’est vraiment d’avoir une bonne mesure du niveau d’activité économique du pays. Cela peut se traduire par une réévaluation à la hausse. C’est généralement le cas dans les Etats de l’Afrique subsaharienne, mais il ne faut pas être surpris parfois aussi d’avoir des réévaluations à la baisse».
Ce rebasing, dit-il, a été aussi «l’occasion justement de faire ressortir certaines activités émergentes, notamment l’exploitation des hydrocarbures, que ce soit le pétrole brut ou le gaz naturel, mais également les activités liées au transfert d’argent et d’autres activités émergentes qui n’étaient pas bien appréhendées dans la base de 2014».
Par conséquent, de nouveaux indicateurs macroéconomiques, devant aider à la prise de décision, seront mis en lumière aujourd’hui par les ingénieurs en statistiques de l’Ansd.
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