Initiative – Pour l’autonomisation financière des femmes de l’Association pour le développement de Kolda La section de Vélingara forme aux techniques de fabrication d’eau de javel et de savon


Pour assurer aux femmes une autonomisation et des sources de revenus, l’Association pour le développement de Kolda a formé des membres de la section de Vélingara aux techniques de fabrication d’eau de javel et de savon.
Par Abdoulaye KAMARA – La masculinité positive a un sens à l’Association pour le développement de la région de Kolda (Adk). Le coordonnateur de la section de Vélingara de cette association, Fily Baldé, le Secrétaire général régional, Chérif Diao, et le Secrétaire régional chargé des questions agricoles et de l’élevage, Aly Baldé, se sont investis pour organiser, à l’intention de leurs sœurs, une formation aux techniques de fabrication d’eau de javel et de savon. Samedi et dimanche passés, 34 femmes de la ville de Vélingara et des villages de Saré Nagué et de Djimini ont suivi des apprentissages, théoriques et pratiques, pour, au bout de 2 jours, être capables de mettre en bouteille 100 l d’eau de javel et des centaines de morceaux et de la pâte de savon pour divers usages : la lessive, les soins du visage, la propreté du corps et des vêtements. Mme Nafissatou Badiane, formatrice, a révélé tout le bénéfice que ces femmes pourraient tirer de l’acquisition de compétences pratiques en la matière. Elle dit : «Le coût de revient de la fabrication de 15 l d’eau de javel est de 3000 francs, pour un prix de vente total de 15 000 francs. Vous voyez que c’est bien rentable. Pour le savon, cela dépend du type de savon qui induit des ingrédients spécifiques. Certains savons sont fabriqués à base de végétaux disponibles dans la nature en plus d’huile végétale, d’autres sont faits à base de beurre de karité ou encore à base de pelures de banane. Tous procurent des bénéfices à la vente.»
Mariama Thiam a apprécié la formation reçue ainsi que ses retombées. Elle ajoute : «Nous remercions la formatrice et les initiateurs de cette session, en l’occurrence nos frères de l’Adk. Je retiens que cette formation nous aide à nous libérer de l’aide qui est avilissante. Il n’est pas bon d’être obligée de tendre la main à chaque fois que l’on est dans le besoin. Avec cette formation, nous pouvons résoudre les besoins domestiques liés au savon et à l’eau de javel, en plus d’avoir régulièrement de l’argent en poche.»
Chérif Diao est l’un des initiateurs de cette formation, par ailleurs Secrétaire général régional de Adk : «Nous avons financé sur fonds propres cette formation, à partir des participations individuelles des membres de l’Adk, hommes et femmes. L’objectif est d’accompagner les femmes dans le processus de leur autonomisation financière. A terme, Adk devra être capable de mobiliser des ressources financières pour financer les activités génératrices de revenus des groupements de femmes membres de l’association. La qualité des produits fabriqués ici et l’appréciation positive émanant des femmes nous rassurent quant au succès, à court terme, de l’initiative.»
akamara@lequotidien.sn

