Le secteur du tourisme est en léthargie en Casamance à cause de l’absence régulière de touristes. Et c’est le Tour international de Casamance en cyclisme qui monte au créneau pour vulgariser ce secteur porteur d’emplois.

Par Aladji BADJILANG – Organisée sous le thème : «La paix et la cohésion sociale, moteurs de développement de la Casamance», la cinquième édition du Tour a une fois de plus démontré que la région naturelle de Casamance n’est plus la zone à risque que certains continuent de présenter sur les plateformes numériques et dans certains bulletins d’information internationaux. «La Casamance n’est plus à l’ère des braquages et agressions. La preuve : nous en sommes à la 5e édition de ce Tour international et, depuis le début, aucune attaque n’a été enregistrée», a déclaré Ibrahima Diassy, coordonnateur du Tour international de Casamance. L’un des objectifs majeurs de cet évènement est la vulgarisation du secteur touristique. Un secteur ayant plusieurs niches non exploités et capables d’assurer le développement économique de cette partie du pays. Avec des centaines d’emplois directs et des milliers d’emplois indirects, le secteur du tourisme participe fortement à la lutte contre la pauvreté et le sous-développement. D’où l’intervention capitale du Tour international pour explorer et valoriser la destination Casamance. Au cours de cette édition, 73 coureurs à vélos se sont mis sur la route pour arriver dans la ville de Kolda dans une ambiance bien de chez nous. De Ziguinchor à Kolda, en passant par Sédhiou, les populations ont ovationné les cyclistes qui manient le vélo chacun à sa maniéré.

A l’arrivée à la Gouvernance de Kolda, Ibrahima Diassy a lancé un vibrant appel pour la mise à jour régulière sur internet de la situation sécuritaire de la Casamance, qui a évolué positivement contrairement aux dix dernières années. «J’invite les autorités à sortir complétement la Casamance de la zone rouge», a lancé le coordonnateur du Tour international de Casamance. Selon Ibrahima Diassy, cette mise à jour réclamée est essentielle pour rassurer les touristes, les investisseurs et autres peuples de la diaspora. Ajoutant que cela participe à mieux accompagner la dynamique de paix déjà enclenchée dans cette région naturelle. Dans ce contexte, il a interpellé directement les ministères des Affaires étrangères et du Tourisme pour qu’ils œuvrent à l’actualisation des informations sur la Casamance au niveau des sites officiels, des plateformes internationales de voyage et des canaux diplomatiques. Ces cyclistes, de nationalités différentes, ont tous aimé la verte Casamance, avec ses plages, forets, vallées et rivières magnifiques.

Fort de cette dynamique positive, M. Diassy a invité le ministère des Sports à inscrire le Tour international de Casamance dans son programme annuel d’activités sportives.

Il a également lancé un appel au ministère du Tourisme, aux partenaires et aux bonnes volontés pour un accompagnement financier et logistique, rappelant que l’organisation d’un tel événement nécessite des ressources conséquentes pour atteindre ses ambitions et s’inscrire durablement dans l’agenda sportif africain.

Satisfait de l’organisation et du déroulement de cette édition qui bat le record de participants, passant de 43 à 73, Ibrahima Diassy assure que ce tour de cyclisme reste un vecteur de paix et de cohésion sociale, de promotion touristique et culturelle de la région naturelle de Casamance, jadis adorée par tous dans un Sénégal un et indivisible.
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