L’artiste peintre ivoirien, Jean-Paul Bleu, présente son exposition «Quand l’esprit devient corps», une rétrospective de 30 ans de carrière qui explore les thèmes de la culture, de la nature et de l’humanité. Ses œuvres, qui mélangent des couleurs vives et des textures variées, sont inspirées par son environnement forestier natal et par les traditions culturelles ivoiriennes.

Par Amadou MBODJI – Vendredi 28, c’était le vernissage de l’exposition de l’artiste ivoirien Jean-Paul Bleu. Jacobleu, de son nom d’artiste, a choisi les cimaises de l’espace Vema pour développer son thème : «Quand l’esprit devient corps.» Cette exposition en terre sénégalaise retrace les 30 ans de carrière de l’artiste, qui tient à préciser qu’il n’y a pas que le bleu dans ses œuvres. «Déjà j’adore le bleu comme couleur, maintenant il faut dire que les œuvres ne sont pas toutes bleues, voilà les œuvres ocres, grises, les œuvres de couleur marron et tout ça, il y a même du vert aussi. Il y a les couleurs qui rappellent la forêt, qui rappellent le spirituel, qui rappellent aussi l’environnement poussiéreux avec les couleurs terres et tout. Parce que je m’inspire de l’environnement festif de nos cultures où on a la danse, la musique, les rites initiatiques et tout ça», informe l’artiste Jean-Paul Bleu. Dans les œuvres exposées, l’humain et le masque se côtoient. «Oui, c’est ce que j’essaie de faire ressortir à travers cette exposition et à travers les œuvres qui sont là, évidemment. Et quand on regarde bien, on se rend compte que les personnages qui sont dans ces œuvres sont des personnages à la fois mi-humains mi-masques. C’est un jeu de reconstruction, non de déconstruction de l’homme et du masque pour en faire des personnages nouveaux, et c’est intégré dans les œuvres.» Il y a une tentative aussi de reconnexion de l’homme avec la nature. «Comme je l’ai indiqué, moi je suis d’une zone profondément forestière, avec des montagnes, beaucoup de cours d’eau et tout. L’humain est au centre, mais l’humain est dans un environnement qui lui permet de vivre, d’espérer et tout.» En jetant un regard rétrospectif sur cet environnement, Jean-Paul Bleu cherche à promouvoir la culture africaine. «Ce qui me revient, c’est que globalement moi j’essaie de promouvoir notre culture, nos danses, nos masques, nos tissus, il faut promouvoir notre culture. Parce que je m’essaie à tout ça, de construire, de tout suivre, du mouvement, de là-dedans, à l’encontre et tout. Je fais les créations parce que c’est cette volonté-là de pouvoir valoriser notre culture. Aujourd’hui quand nous allons à l’international, on n’ira pas là-bas avec des œuvres qui parlent de fusée ou de microscope. Ce n’est pas ce que les gens veulent connaître, ce n’est pas ce que les gens veulent découvrir, c’est ce que nous avons sur nous», soutient-il.

L’artiste Jean-Paul Bleu explique que ses œuvres sont conçues pour être accessibles et adoptées par le public. Il utilise des couleurs et des formes qui rappellent la nature et les traditions culturelles ivoiriennes. Le 28 novembre a aussi marqué le point de départ de la 14e édition du Partcours. Pendant deux semaines, Dakar va vibrer aux rythmes des vernissages, et l’art va se déployer jusque dans les endroits les plus inhabituels.
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